En juin 2000, la ville voulait devenir devenir un nœud logistique
Aussi, expliquait le Moniteur, "deux importants projets devraient prochainement relancer l'économie de Vierzon qui entend profiter de sa position de carrefour central pour se spécialiser dans la logistique. Deux dossiers, l'un ferroviaire, l'autre routier, à l'origine concurrents, devraient déboucher et se rejoindre. Le premier est lancé par la région et la SNCF qui viennent de rendre publique leur étude sur la réalisation d'une « plate-forme multimodale polyvalente » située sur le site de l'ancienne gare de triage. L'étude conclut à la faisabilité de ce projet notamment pour la logistique ferroviaire de biens industriels ou de grande consommation comme l'acier, le carrelage ou le bois. La gare de Vierzon pourrait également remplir une mission de « port sec » pour Nantes-Saint Nazaire. Au total, 25 millions de francs sont inscrits au contrat de plan pour ce dossier. Mais la surface de la gare de triage (10 hectares) est jugée trop peu importante, de même que le potentiel démographique de Vierzon et les infrastructures d'accès au site. C'est pourquoi l'étude estime que « le transport combiné rail-route ne trouve pas à Vierzon un potentiel suffisant ».
Ce projet pourrait alors s'appuyer sur la zone du « vieux domaine », plate-forme de logistique routière aménagée par la ville et baptisée « Centre Berry Logistique ». Pour lancer son projet d'une centaine d'hectares la ville a déjà réalisé un embranchement ferroviaire (12 millions) et construit un premier bâtiment relais (12,8 millions) qui vient d'être loué à un transporteur. Longtemps en sommeil ce projet vient de recevoir un coup d'accélérateur avec l'arrivée d'un important investisseur. Sogeprom, filiale de la Société générale, a en effet décidé d'acheter 25 hectares de terrain pour y construire près de 120 000 m2 d'entrepôts. Le permis de construire pour quatre bâtiments devrait d'ailleurs être déposé dès juin. Au total, les travaux de viabilisation et de construction des bâtiments pourraient atteindre 250 millions de francs : un chantier comme Vierzon n'en a pas connu depuis très longtemps."
Et ce n'est pas tout, la même année, le Moniteur expliquait ceci : "L'idée d'une plate-forme multimodale sur l'ancienne gare de triage de Vierzon avance. L'étude de faisabilité donne sa chance à ce projet. L'étude débouche sur un projet économique et technique complémentaire à la plate-forme Centre Berry Logistique du Vieux-Domaine. Concrètement, l'ancien triage serait approprié à la multimodalité qui consiste à transporter par fer ou par route des marchandises, à les décharger sur la plate-forme pour les valoriser (assemblage, étiquetage). La SNCF s'apprête à lancer ses propres études d'avant-projet. Les travaux d'aménagement de l'ancien triage sont estimés à 3,51 millions d'euros (23 MF)."
Résultat néant.
En décembre 2001, il y a donc vingt ans, le magazine le Moniteur expliquait que "l'association des ports du Nord-Ouest Atlantique (PNOA), créée voici juste un an, vient de présenter une première étude de faisabilité justifiant son grand projet : un port sec à Vierzon dans le Cher, sur le modèle d'autres grands ports européens, notamment Bilbao qui prévoit l'ouverture de quatre ports secs en Espagne."
On rappelait, il y a exactement vingt ans, ce dont on se vante aujourd'hui que "Vierzon est, en effet, un noeud autoroutier (A71, A20 et bientôt A85) et ferroviaire au carrefour des axes Paris-Toulouse et Nantes-Lyon. « L'idée est d'élargir l'hinterland des ports adhérents en établissant loin dans les terres une plate-forme permettant de massifier les flux en privilégiant le mode ferroviaire », expliquent les promoteurs du projet : responsables des ports de l'Atlantique et élus de la région Centre associant pour la circonstance la SNCF Fret."
En 2001, nous avions donc eu cela :
"Carrefour routier et ferroviaire, Vierzon pourrait, à terme, profiter pleinement de sa position géographique. C'est l'objectif de Michel Quimbert, président des ports du nord-ouest Atlantique (Brest, Lorient, La Rochelle, Nantes/Saint-Nazaire), de Francis Rol-Tanguy, directeur du fret à la SNCF, et de Jean-Michel Bodin et François Dumont, vice-présidents de conseils régionaux, qui viennent de signer une convention d'étude pour la création d'un « port sec » à Vierzon."
Pour quels résultats ?
En 2002, nous avions eu cela, un beau projet tombé à l'eau lui aussi :
"La ville de Vierzon a décidé de reprendre en direct l'aménagement de sa zone logistique où un projet de 120 000 m2 porté par un promoteur privé (Sogéprom, filiale de la Société Générale) a échoué. La SEM VIE (SEM de Vierzon) projette, ainsi, de réaliser un bâtiment de 10 000 m2 sur le site du « Vieux Domaine ». Les travaux pourraient alors commencer en mars prochain pour une livraison à la fin 2003. Le projet représente un investissement d'environ 2,3 millions d'euros."
L'association des ports du Nord-Ouest Atlantique (PNOA), créée voici juste un an, vient de présenter une première étude de faisabilité justifiant son grand projet : un port sec à Vierzon dan...
https://www.lemoniteur.fr/article/cher-un-port-sec-a-vierzon.1541139
A cette époque, l'étude prétendait que huit filières pourraient revoir leur chaîne logistique en fonction d'un port sec à Vierzon. "Ces besoins logistiques importants sont recensés dans l'alimentation animale, l'industrie papetière, celle du pneumatique ainsi que l'eau minérale, les matériaux de construction et les conteneurs maritimes." A l'heure actuelle, seul les conteneurs maritimes ont trouvé écho à Vierzon grâce à la plateforme Combronde au Vieux-Domaine.
Et rappelons que si Combronde a pu s'installer, c'est qu'en amont, la connexion ferroviaire a pu être construire. L'étude évoquait un port sec qui pourrait être développé sur l'ancienne gare de triage de Vierzon mais aussi sur la nouvelle zone d'activité de Centre-Berry-Logistique. Le Moniteur expliquait encore que "les premiers investissements indispensables au projet sont une voie de stationnement de 750 mètres sur la gare, estimé à 5,3 millions d'euros, ainsi que l'électrification de la voie ferrée Vierzon-Tours, estimée à 56 millions d'euros. Ces investissements sont inscrits au contrat de Plan pour une fin des travaux en 2006." Tout cela a été fait. Selon les élus soutenant le projet, notamment Jean-Claude Sandrier, député du Cher, la mise en place du port sec pourrait prendre 10 ans.I Il en fallu le double.