Voilà pourquoi il faut se méfier des beaux projets qu'on nous présente, clef en main, avec pléthore d'emplois dont le nombre, au doigt mouillé, ne dépend pas de l'entreprise qui investira les futurs locaux (s'ils se construisent) de la plateforme géante au parc technologique mais du commercialisateur ! Souvenons-nous, pour la bonne blague, qu'en 1999, la municipalité d'alors avait ce projet-là pour le site de la Française que nous avons retrouvé sur le site du Moniteur :
"Le plan d'aménagement propose un centre de congrès de 300 places, un restaurant gastronomique créé dans la « maison de Célestin Gérard » ou le musée du fil de soie". Alors, pour le coup le centre de congrès c'es bon, le restaurant c'est bon et le musée du fil de soie a fini dans une gabegie financière rarement égalée. "Les grands bâtiments industriels (20 000 m2) auront une vocation patrimoniale avec un musée du machinisme agricole et peut-être de l'automobile et de la moto, des ateliers de formation aux métiers mécaniques, des activités de formation et des locaux pour les artisans. Une trentaine de logements, des bureaux, espaces verts et une « cité du son » pourraient être créés sur le site où nombre de bâtiments devront être démolis.
Vierzon La ville veut tirer parti de sa friche industrielle
Un site de sept hectares fait l'objet d'un grand projet d'aménagement conçu à partir de l'histoire de l'ancienne capitale du machinisme agricole. Depuis le milieu du XIXe siè-cle, Vierzon étai...
https://www.lemoniteur.fr/article/vierzon-la-ville-veut-tirer-parti-de-sa-friche-industrielle.121334
Ah oui, la cité du son, cette fameuse cité du son dont on a tant parlé à Vierzon, et qui a fait pschittt ! « C'est un projet évolutif reconnaît Patrice Carudel, l'architecte retenu, car il y a des contraintes économiques, le marché du logement ou du tertiaire est peu porteur à Vierzon, il ne faut pas aller trop vite pour se donner le temps de trouver des partenaires ». Oui en effet, il ne faut pas aller trop vite. 22 ans plus tard et toujours aussi peu...
Les élus de l'époque se fixaient l'échéance de 2004 ou 2006 avec le soutien financier de l'Europe, de l'Etat et de la région ainsi qu'une inscription au prochain contrat de Plan. Le projet est chiffré à 80 millions de francs (dont 50 millions pour les halls à vocation muséographique) et seulement 20 % à la charge de la ville. "Nous visons 100 000 visiteurs à l'année", expliquait encore les élus. C'est comme les 300 à 400 emplois promis, au doigt mouillé. Le Moniteur concluait : "Perspectives ambitieuses pour cette ville oubliée des guides touristiques et des investisseurs mais qui veut renaître grâce à son passé industriel." La ville est toujours oubliée des guides touristiques quant à renaître grâce à son passé industriel, on repassera.