Si le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin assure vouloir mettre au budget de l'Etat, pour l'an prochain, la construction du nouveau commissariat de Vierzon, (six millions d'euros), difficile de croire en cette énième promesse. Il y a plus qu'une urgence à loger les fonctionnaires de police de Vierzon dans des locaux décents et, sur ce plan-là, tout le monde a échoué, y compris le maire de Vierzon qui ironise sur le fait que cela fait dix ans qu'il en entend parler. Il a pourtant été député pendant cinq ans. Et rien n'a avancé de plus.
A Vierzon, la problématique est double. car non seulement, le commissariat a besoin d'être relogé mais la gendarmerie également a besoin de l'être. Vierzon est toujours en zone police mais les syndicats n'hésitent pas à faire montre de leurs inquiétudes sur un éventuel passage en zone gendarmerie. Un commissariat neuf n'empêcherait pas cette bascule. L'Etat avait bien construit un tribunal d'instance et un conseil de prudhommes avant de les déplacer à Bourges...
Tant que la première pierre ne sera pas posée, personne ne croira en la construction d'un nouveau commissariat. Quant à la gendarmerie, le projet de nouveaux locaux à Méreau a fait long feu. Pensez donc ! Même si la gendarmerie n'a pas autorité à Vierzon, la perdre pour la commune ennemie voisine serait un crime de lèse-majesté. Du coup, le projet est au point mort et rien ne bougera avant 2022. Voilà comment on ne fait pas avancer les projets, en torpillant ceux des autres.
Pour l'heure, un nouveau commissariat est la blague la plus populaire en ce moment. La venue d'un ministre de l'intérieur aurait pu donner de la légitimité au commissariat de Vierzon mais le ministre a finalement renoncé à venir face à la mauvaise volonté politique de la ville. Ah, le maire adjoint à la tranquillité publique ne s'est toujours pas exprimé sur le sujet. Le P.S attend sans doute du P.C les éléments de langage à adopter.