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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Bienvenue à V..., non en fait !

Publié par vierzonitude sur 6 Avril 2021, 06:00am

Nous en parlions déjà en juillet 2019.

Bienvenue à V..., non en fait !
Bienvenue au pays du plus grand Lidl du Cher ! - Vierzonitude

Bienvenue au pays du plus grand Lidl du Cher ! - Vierzonitude

http://www.vierzonitude.fr/2019/06/bienvenue-au-pays-du-plus-grand-lidl-du-cher.html

Et nous reparlons en avril 2021 parce que rien n'a changé. La situation a même empiré. Les panneaux de Bienvenue ne sont pas du tout à la hauteur d'une ville comme Vierzon. Pas une seule référence à Brel ou aux tracteurs ou même au Tour de France (il y a des panneaux mais plus loin...) 

Franchement, celui de la route de Bourges devrait être déboulonné et jeté à la déchetterie. En plus, la liste des villes jumelées n'intéresse personne d'autant que les jumelages ne sont plus actifs avec de nombreuses villes. Depuis douze ans (les totems avaient été installés par la municipalité de Jean Rousseau), aucun effort n'aura été fait sur l'accueil.

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F
Fastbernie
07/04/2021 15:27
C'est curieux, on dirait que l'équipe municipale déteste sa ville!... pour dépenser un demi-million d'euros pour s'attirer les bonnes grâces d'un promoteur bétonneur dont le projet pourrira l'environnement, on sort le chéquier. Pour soigner l'accueil des visiteurs, pas grand'chose!... Ces gens ont été mal élus et ils osent tout!... Ils devraient savoir qu'on n'a pas deux fois l'occasion de faire une première bonne impression.
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G
Gaëtan
07/04/2021 10:29
Je suis tout à fait d'accord, un panneau d'accueil tout neuf serait bienvenue, pour valoriser le canal de Berry à vélo ou le quartier médiéval mais encore la forêt. J'ai pris des photos de Vierzon, c'est une ville qui a des atouts. Voir photos sur mon site dans la galerie.
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O
Oui
06/04/2021 11:26
Dans n'importe quelle autre ville, ce panneau aurait été enlevé depuis longtemps. Visiblement, ça ne gêne pas nos élus. Ça donne un avant-goût aux visiteurs qui arrivent sur l'état de la ville...
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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