"On est contre le projet Virtuo. Ceci n’est une surprise pour personne", écrivent les Insoumis de Vierzon dans un long texte publié sur les réseaux sociaux.
"Les raisons sont multiples et on les rappelle ici pour information : bétonner 14 hectares pour faire venir chaque semaine des milliers de camions qui transporteront des produits pour lesquels nous n’avons aucune information et dans l’extrême majorité fabriqués à l’autre bout de la planète, tout ça pour des emplois qui certes nécessaires ne sont que bien souvent des emplois difficiles, mal rémunérés et/ou grandement accidentogène (pour rappel, les métiers de la manutention sont régulièrement dans le top 10 des métiers considérés comme les plus dangereux en France). Et quel émancipation pour les gens et le territoire de réceptionner des produits fabriqués ailleurs qui seront vendus ailleurs ?"
Les Insoumis viennent de poser à leur tour les bases que des citoyens réunis dans une association ont déjà posé mais que ni la mairie de Vierzon, ni la communauté de communes ne veulent entendre, préférant la quantité des emplois, même ceux décrits plus haut, à la qualité.
"On peut faire autrement. Ce n’est pas simple. Ça demande de la créativité. Mais c’est possible. Surtout, il est temps de ne plus opposer emploi et écologie. L’époque l’impose. La situation nous y oblige. Nous sommes à un carrefour et chaque décision politique, quelle que soit l’échelle où elle est prise, doit se mesurer à l’urgence climatique", écrivent-ils encore.
Les élus insoumis à Vierzon et à la Communauté de communes entament un travail de contre-proposition afin de présenter des solutions qui permettraient la création de 300 emplois sur le territoire qui sont vertueux pour la nature.
"Déjà, l’Etat impose aux collectivités une part de 50% de produits de qualité et durables et 20% de produits issus de l’agriculture biologique dans les repas servis. A cela, s’ajoute la substitution du plastique. Il existe par ailleurs d’autres programmes, comme le Projet Alimentaire Territorial, déjà en vigueur dans le département. Mais ça ne peut suffire. Dans ce cadre-là, au cours des prochaines semaines, nous rencontrerons des personnes qui œuvrent ou réfléchissent à la transition écologique et l’emploi local. Nous y trouverons nous l’espérons des solutions, des propositions, que nous verserons au débat actuel. Notre objectif est clair : peut-être que le projet Virtuo se fera, peut-être pas. Quoi qu’il en soit, nous devons collectivement sortir de cette séquence avec d’autres horizons que les tôles, le béton et les camions."