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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


On critique, oui et alors ?

Publié par vierzonitude sur 23 Mai 2021, 13:39pm

On critique, oui et alors ?

C'est périodique. Un post de Vierzonitude déclenche une bronca vermillon. D'un seul coup, les petits soldats de la pensée se réveillent, bon c'est dimanche, ils lisent Vierzonitude sous le manteau, et d'un seul coup, ils réagissent les uns après les autres. Et s'horrifient que l'on puisse critiquer, alors que c'est vrai, c 'est tout de même leur boulot pour lequel certains sont même payés.

Mais voilà. Figurez-vous que la critique émane d'un blog citoyen et le citoyen pour s'opposer devrait obligatoirement tenter de se faire élire, ou être élu, ou appartenir à un parti. Mais non. ce blog dit ce qu'il pense, use de sa liberté d'expression et dit que le bitume noir le long du canal, ce n'est pas esthétique.

Aussi, ne faudrait-il pas oser critiquer la moindre réalisation des élus en place sans être taxé d'opposant. Dès lors que nos élus en place sont d'éternels opposants, même dans la majorité, ils s'opposent ! Et ils osent critiquer les critiques de ce blog ?  La belle blague ! Des permanents dont l'activité consiste à s'opposer à tout pour exister estime que blog critique trop ! Merci de nous faire sourire. Toujours en train de s'en prendre à ce blog, mais toujours en train de le lire. 

Il y aurait des oppositions légitimes et d'autres, illégitimes. Faut-il demander le droit de s'opposer aux opposants en chef ? Faut-il le mériter ? Le citoyen doit-il fléchir devant le politique tout puissant qui, une fois élu, peut tout se permettre ? Ben non. Si on a envie de dire que le bitume du canal n'est pas esthétique on le dira. D'autant, mais nos opposants ne le disent pas, que Vierzonitude a bien précisé que la ville n'y était pour rien ! Mais que serait la vie sans le syndrome de la persécution ?  

Alors, à tous nos sachants en chef, ceux qui savent reconnaître une bonne vieille critique d'une polémique stérile, continuez à alimenter nos commentaires, nos débats et surtout, à alimenter cette nécessaire liberté d'expression que vous n'aimez pas quand elle se dresse contre vous-mêmes. 

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V
Vierzon_hais
30/05/2021 20:11
Il y a pas que des critiques fais sur le blog, il y a aussi un gros côté ecologie vu le nombre de post qui est recyclées x fois . Il y a juste a regarder les dates des commentaires mdr
Répondre
V
Vierzon_hais
01/06/2021 10:01
Mdr, j'oubliais il ne faut surtout pas critiquer vierzonnitude
V
vierzonitude
31/05/2021 09:42
Bon sang quelle horreur, des post recyclés ! Ah oui, c'est intolérable ! Arrêtez de lire cette chienlit !<br />

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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