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Vierzonitude

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Les Insoumis proposent un contre-projet à Virtuo

Publié par vierzonitude sur 17 Juin 2021, 07:41am

Les Insoumis proposent un contre-projet à Virtuo

Les Insoumis poursuivent leur offensive contre le projet Virtuo (plateforme logistique géante au parc technologique). Voici la deuxième vidéo consacrée à la construction d'une contre-proposition au projet Virtuo avec Lenny Benbara, directeur de campagne Un emploi vert pour tous, co-fondateur de Institut Rousseau et du média Le Vent Se Lève. 

En avril 2021, le nombre de chômeurs de longue durée s'élevait à 13 940 personnes. Selon ATD Quart Monde France qui a travaillé sur le sujet, le coût annuel d'un chômeur de longue durée s'élève à 15 000€. 
Les Insoumis expliquent ainsi que l'"on a donc un coût annuel de, [attention c'est vertigineux], 209 100 000 d'euros pour le seul département du Cher. Soit autant de ressources disponibles. Alors certes, évidemment, ce n'est ni la ville de Vierzon ni la Communauté de Communes qui dépensent ou disposent de ces sommes mais...dans le dispositif Territoires zéro chômeur de longue durée, on a la possibilité d'actionner des leviers pour que ce soit des emplois verts qui soient créés". 
 

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L
LoL
17/06/2021 09:43
Waouh, un contre- projet en cours!! , c'est déjà "insouci" en moins, enfin espérons le, l'espoir fait survivre, c'est déjà ça!! :-))
Répondre
M
MP
17/06/2021 09:05
Et ils nous proposent quoi comme emplois verts ? , coller des affiches sur du mobilier urbain ou bien faut-il encore au moins vingt ans d'attente, pour enfin voir quelque chose de concret et de bien vert pour y croire ! .Nous sommes très curieux et impatient à ce sujet, car retrouver un emploi à un sénior après l'heure de la retraite ne sert plus à grand chose à part le tuer plus rapidement pour éviter de lui payer cette dernière !
Répondre
E
Edouard
17/06/2021 08:59
Les (in)soumis, de grands opposants qui ont voté... POUR Virtuo en conseil communautaire. C'est bien beau de la ramener le temps d'une campagne, mais faut pas nous prendre pour des jambons non plus. On juge sur les actes, pas sur la com'.<br /> Une chose est sûre : avec une telle classe politique de girouettes inconsistantes, il ne faudra pas s'étonner si l'abstention est massive dimanche prochain, et si les "élus" ne rassemblent encore une fois qu'une toute petite minorité de voix.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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