Le Forum république, c'est la verrue sur le bout du nez d'une série de municipalités qui se sont fourrés le doigt dans l'œil à force de croire que leur politique allait permettre à Vierzon de se doter de 50.000 habitants... Le Forum république est une erreur. Un bétonnage inutile, œuvre d'un architecte du Parti dont on reconnaît bien là le style. Ce Forum a tué la rue des Ponts, a déséquilibré le commerce du centre-ville, a fait fermer Monoprix, et entraîné l'immobilisme des autres municipalités qui ont suivi.
Cet endroit, ultra-moche où l'on ferme les accès avec des grilles, devait être le nouveau centre-ville de Vierzon... Pour se croire une grande ville, Vierzon avait mandaté un bitumeur professionnel de sa couleur politique pour créer un parking souterrain avec un escalator et une série de cubes qui abritent des commerces.
Inauguré en mars 1990, notamment par un certain François Dumon, maire adjoint, un bout du Forum vient d'être racheté par un certain Dumon François, président de la communauté de communes. Ou comment 31 ans plus tard, un élu rachète sa gabegie aux frais du contribuable.
A cette époque, la pharmacie à l'angle de la rue Armand Brunet et Gallerand décide de quitter le centre-ville pour s'installer au Forum. Un opticien qui a fermé depuis, un magasin de prêt-à-porter qui a fermé depuis, une mercerie créée de toutes pièces et qui est partie rue Voltaire...
En 2011, sur les douze enseignes, cinq seulement étaient restées : Servix (plaques d’immatriculation) a fermé, le supermarché, l’hôtel, la pharmacie (apparemment sur le départ) et le pressing.
Les délires de l'architecte sont à la hauteur de l'échec jamais avoué. « Une certaine monumentalité » (1987). Une Arche (d’où le nom de l’hôtel) devait être construite pour lier le bâtiment existant à un autre, « un passage psychologique pour confirmer dans la tête des gens qu’il existe un quartier central. » Un passage psychologique... digne de la psychiatrie en fin de compte. Le tribunal ne s'y est jamais installé car l'arche n'a jamais vu le jour...
Un différent financier entre le maire Jean Rousseau et le promoteur donne le coup de grâce à ce machin posé là comme si on avait voulu sen débarrasser. La deuxième tranche de travaux ne verra jamais la lumière. Trente-et-un plus tard, voilà qu'on en municipalise un bout. Les échecs ne servent donc à rien. Ben non, puisque les mêmes élus sont au pouvoir...