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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Les Vierzonnais qui ont quitté Paris pour Vierzon habitent en fait à... Orçay !

Publié par vierzonitude sur 2 Août 2022, 10:36am

Les 20 et 21 janvier prochains, se tiendra le Salon du travail et de la mobilité professionnelle à Paris.  "Vous avez toujours rêvé de vivre dans un territoire au coeur de la nature ? Lisez le portrait de Séverine, désormais installée en Saône-et-Loire, ou bien partez à la découverte de Vierzon", lit-on. D'accord, découvrons Vierzon. 

On clique alors là-dessus :

On découvre le portait de Céline et Philippe, ex-Parisiens à Vierzon. On lit le titre alléchant : [PORTRAIT] CÉLINE ET PHILIPPE, ENTREPRENEURS, ONT QUITTÉ PARIS POUR VIERZON.

[Portrait] Céline et Philippe, entrepreneurs, ont quitté Paris pour Vierzon

[Portrait] Céline et Philippe, entrepreneurs, ont quitté Paris pour Vierzon

https://paris-jetequitte.com/portrait-quitter-paris-vierzon-celine/

Ah oui, bien. Puis on commence à lire l'article. "C’est à l’occasion du premier confinement que Céline et Philippe, chacun à la tête de leur propre cabinet de conseil parisien, ont choisi d’emménager définitivement dans leur maison de campagne près de Vierzon." Ah, près de Vierzon ? Le rêve est déjà moins beau...

D'autant qu'on apprend qu'"ils échappent, tous les weekends depuis 6 ans, à la frénésie parisienne grâce à leur maison de campagne située à Orçay au nord de Vierzon". Ils habitent à Orçay, dans le Loir-et-Cher et Orçay n'est pas Vierzon. En fait, notre couple ne fait que louer "un espace au sein de la pépinière d’entreprises du Parc Technologique de Sologne". Et pour se raccrocher aux branches vierzonnaises, on nous parle de "l’immense générosité des Vierzonnais”. N'empêche que c'est la commune d'Orçay qui encaisse les impôts fonciers et qui a inscrit deux habitants de plus... Pas Vierzon. Mais ce n'est qu'un détail !

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J
JLM18
13/01/2022 12:34
C'est bien jolie de faire venir des personnes de la région parisienne mais il faut prendre conscience que cette novelle demande fait gripper les prix de l'immobilier. L'une des conséquence est de rendre plus chère les biens et empêche les locaux, notamment les rares jeunes vierzonnais, d'acquérir un bien immobilier accessible à la leur revenus. Il faut savoir en effet que le revenu médian à Vierzon est l'un des plus faibles du département et de la Région......
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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