Nadia Essayan, députée du Cher, votera pour le projet de loi de renforcement des outils de la gestion sanitaire, dans lequel se trouve le fameux passe vaccinal qui remplacerait le passe sanitaire pour la majorité d'entre nous, sauf les jeunes de moins de 16 ans.
"Ces derniers jours ont été animés", écrit la députée. "J’ai reçu des menaces de mort pour lesquels j’ai porté plainte et il semble que déjà un auteur de mails menaçants ait été découvert. J’ai reçu une avalanche de mails contre ce projet de loi, plus de 4000. Je rappelle à l’occasion que le mandat de député n’est pas un mandat impératif, mais un mandat représentatif qui ne m’impose pas de prendre mes ordres de qui que ce soit."
La députée s'exprime également à propos de la déclaration d'Emmanuel Macron dans le Parisien. "Tout d’abord, j’ai moi-même été étonnée des mots utilisés, “emmerder”, mais j’ai repris le texte pour remettre les mots dans leur contexte. En bref, le président répond à une infirmière qui demande s’il va instituer une obligation vaccinale. Il lui explique que non, c’est trop difficile à contrôler. Par contre, en augmentant les contraintes, il les pousse à se vacciner, pour le bien de tous."
Et d'ajouter : "c’est important de remettre les mots dans leur contexte, de retrouver le sens du discours. Je conçois que les mots puissent faire réagir, mais derrière, il y a une situation d’urgence. Il y a un hôpital qui craque, et des soignants qui s’épuisent ! Il y a des citoyens vaccinés à qui l’on impose quand même des contraintes parce que certains ne sont pas vaccinés. Il y a des fausses informations qui circulent et qui visent à briser la confiance envers nos médecins."
La députée explique également qu'"il y a des coûts importants de soutien à l’économie, à l’organisation sociale, dûs au virus. Il y a également des parlementaires de la majorité menacés de mort, dont les familles sont solidaires. Il y a, enfin, une majorité au Parlement pour le passe vaccinal. Voilà rapidement le contexte dans lequel nous sommes et qui a probablement entraîné la sortie plutôt crue du Président. Voici le contexte qui fait que je vais voter ce projet de loi, en toute conscience."