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Vierzonitude

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Centre de santé : l'autosatisfaction maladive de nos élus

Publié par vierzonitude sur 4 Février 2022, 15:59pm

Centre de santé : l'autosatisfaction maladive de nos élus

Pour s'auto-féliciter, il y a du monde ! Impayables nos élus. La maire-adjointe déléguée à la santé a la palme ! "Nous sommes proactif, dit-elle, à propos du centre de santé que Mary-Claude Grison, élue de l'opposition, a remis en cause. D'un côté, le maire nous explique que c'est à l'Etat d'attirer les médecins dans des villes où il en manque comme à Vierzon (qui manque aussi d'habitants au passage). Mais il annonce l'agrandissement du centre de santé avec la création de deux cabinets supplémentaires en octobre prochain.

La maire adjointe à la santé d'en finit pas, de son côté, de s'autocongratuler. Pensez donc : le centre de santé est passé de quatre à dix médecins. Fichtre ! Sauf que cette petite armée de praticiens équivaut à cinq temps complets. Le nombre de patients est passé de près de 4.000 à 5.311. Comme d'habitude, la politique du chiffre l'emporte sur les détails.

En fait, combien de cabinets ont fermé depuis 2008 et combien de médecins ont choisi de rejoindre le centre de santé, en emmenant avec eux leur patientèle. Ce qui serait véritablement intéressant, c'est de connaître le nombre EXACT de patients qui, grâce au centre de santé, ont retrouvé un médecin. 

Et non le fait de suivre son médecin parti travailler au centre de santé un quart ou de mi temps ou moins. Mais, bizarrement, ce chiffre ne doit pas exister ou nos élus ne font pas beaucoup d'efforts pour l'obtenir. Par exemple, après la fermeture du cabinet du docteur Bourdu, il sera intéressant de savoir si le centre de santé avec ses dix médecins, est capable d'absorber la patientèle aujourd'hui orpheline. Et on verra si ça vaut le coup de s'autocongratuler !

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L
Le Berruyais bis
06/02/2022 11:17
Il faut espérer que ce ne sont pas les idéologies et la couleur de la ville qui gênent la venue de nouveaux médecins à Vierzon!
Répondre
O
Oui
05/02/2022 09:25
Le centre de santé n'a pas fait venir de nouveaux médecins, le faire croire aux Vierzonnais est un mensonge. Il a seulement limité la casse en permettant aux médecins âgés de se retirer progressivement, donc de ne pas laisser leurs patients sans solution du jour au lendemain. On a seulement différé et atténué le problème.
Répondre
T
tenirbon
04/02/2022 21:08
Alors non le centre de santé ne prendra pas les patients du Dr Bourdu, j'en ai fait l'expérience, ma demande de rendez-vous à tout bonnement été refusée : "désolé mais le centre de santé ne prend pas de nouveaux patients"
Répondre
L
le vierzonnais
04/02/2022 17:29
Bonjour VIERZONITUDE<br /> Je pense que vous devriez consulter les chiffres concernant le nombre de consultations chez SOS Médecin. <br /> Cordialement.
Répondre
P
Patrick Jamet
04/02/2022 17:02
Pour répondre à votre question ,étant patient du Docteur Bourdu je me suis heurté à un refus catégorique de prise en charge du centre de santé de Vierzon.J'ai heureusement été accepté par un cabinet extérieur à Vierzon.
Répondre
R
Robert
04/02/2022 16:58
Faut quand même savoir que la maire adjointe déléguée à la santé est une aide soignante <br /> Houlaaaaaaaa
Répondre
J
Jacky.
04/02/2022 16:17
Et bien non,le centre de santé ne prendra pas la clientèle du Dr Bourdu dont je fais parti.<br /> C'est très grave sur Vierzon car les autres médecins ne prennent pas des nouveaux clients!<br /> On fait comment?
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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