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Vierzonitude

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Le Figaro se verra-t-il, lui aussi, reproché son travail journalistique ?

Publié par vierzonitude sur 12 Février 2022, 21:10pm

Le Figaro se verra-t-il, lui aussi, reproché son travail journalistique ?

Les élus de Vierzon vont-ils convoquer les journalistes du Figaro pour leur dire que bon, ça suffit comme ça, et l'image de Vierzon alors, bordel ? Oui parce que le Figaro qui avait déjà commis il y a quelques années, un article sur l'insécurité à Vierzon qui avait déplu à nos chers élus égocentrés, vient de commettre un autre article sur les ravages de la drogue à... Vierzon.

Avec une photo d'illustration représentant le Forum république. Mais quel crime de lèse-majesté ! réduire Vierzon à une cité de drogués alors qu'elle est encore le paradis des communistes, c'est horrible !

On attend la lettre du président du centre social qui, mécontent d'un article sur le Clos-du-Roy a remis en cause la neutralité de la presse local, tout ça parce que les chiffres présentés dans l'article ont profondément déplu aux "acteurs" du quartier.

Ben oui, le Clos du Roy est un quartier prioritaire, le plus pauvre du département, mais ça, il ne faut pas l'écrire, tout comme certaines vérités vierzonnaises, mieux vaut laisser les élus croire que tout va bien, qu'il n'y a que des commerces qui ouvrent, des gens heureux et des problèmes dont ils ne sont pas la cause. 

C'est ainsi : à Vierzon, il faut faire comme au carnaval, se grimer pour ne pas montrer son vrai visage. Sauf qu'il y a des faits auxquels on n'échappe pas. Pourquoi le Figaro a-t-il choisi Vierzon parmi les trois villes citées du Cher ? Pourquoi la presse locale a-t-elle choisi le Clos du Roy aussi ? Parce qu'on l'a dit, il fait partie des quatre quartiers prioritaires du département. 

A Vierzon, les journalistes devraient s'aplatir devant les saints élus qui ont une haute opinion de leur politique sur leurs concitoyens et surtout une haute opinion de a liberté d'expression. Rappelons qu'une espace Charlie a été inauguré dans un lieu clos avec des horaires d'ouverture et de fermeture. C'est ainsi, à Vierzon, la liberté d'expression est à géométrie variable. La gauche excelle dans les paradoxes. 

Alors, cette lettre ? On l'attend avec impatience....

Le Figaro se verra-t-il, lui aussi, reproché son travail journalistique ?
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B
bruno
14/02/2022 09:35
Ce qui est dérangeant c'est le titre de l'article comparé à un autre plus vendeur sur le Val d'Auron à Bourges.<br /> Quartier qui concentre aussi beaucoup de problèmes . Ce qui est choquant c'est que ce l'on garde souvent en mémoire le titre de l'article et celui consacré au Clos du Roy était dégradant. On ne demande pas a la PQR d'utiliser les mémés méthodes que la presse nationale .Le Figaro on s'en moque cela m'évoque juste une chanson de Jean Ferrat.
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O
Oui
13/02/2022 09:17
Le Clos du Roy (comme le Forum) un quartier où tous les Vierzonnais voudraient habiter, c'est bien connu !<br /> AJCV, le «A» signifie aveugle ?
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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