De quel (s) parti (s), le maire de Vierzon sera-t-il le candidat aux législatives de juin prochain ? Et avec quel suppléant ? Le maire d'une commune de l'agglo de Bourges qui partage avec Vierzon un projet commun ?
Candidat de l'opportunisme, c'est un fait. Car en 2012, quatre ans après son élection au poste de maire de Vierzon, ce dernier remporte le siège de député, jadis occupé par Jean-Claude Sandrier.
Or, à cette époque, un député pouvait cumuler un poste de maire. Ce n'est plus le cas. rappelons, à toutes fins utiles, que si le maire de Vierzon a été élu député sous François Hollande, c'est parce que la candidate socialiste, moins bien placée que lui, s'est désistée. Il était donc seul au second tour...
En 2017, il tente de remettre le couvert. Déjà se pose, la question de sa succession à la mairie car là (pas Bruni...), le cumul n'est plus possible. Mais la question ne se pose pas car c'est Nadia Essayan qui est élue députée.
On aurait pu penser qu'à sa troisième élection, le maire de Vierzon s'en serait tenu à son poste de maire et peut-être bientôt, à celui en plus de président de la communauté de communes. Mais non ! Au soir du premier tour, il décide de se poser en rempart contre le Rassemblement national, dès lors qu'il n'a pas pu empêcher la montée de l'extrême-droite dans sa propre ville ! Il attend, dit-il, une candidature d'union. Mais au soir du second tour, il n'attend plus, il fonce.
Alors, candidat de qui ? Du PCF ? De LFI ? Du P.S ? De l'Union populaire ? Rappelons que le maire de Vierzon a donné sa signature au candidat Fabien Roussel mais il a voté Jean-Luc Mélenchon. Rappelons qu'aux dernières municipales, il a cherché l'investiture LREM au grand dam des camarades...
Rappelons qu'en tant que député, il n'a cessé de mettre des bâtons dans les roues de François Hollande... Rappelons encore que depuis 2008, le score de l'extrême-droite ne cesse de fracturer la ville de Vierzon...
Alors candidat de qui ? De lui-même, sans aucun doute. Prêt à laisser tomber son mandat de maire pour un maire de paille de façon à prendre le maquis à l'assemblée nationale contre Macron et Le Pen réunis.
A moins qu'il ne se projette dans l'optique que l'assemblée national vire à gauche, que Mélenchon devienne premier ministre et qu'il soit alors un député de la majorité gouvernementale, capable tout de même de voter contre pour asseoir le pouvoir d'opposition du Parti communiste...
Nous voilà repartis dans une cuisine politicienne où les intérêts des partis primeront sur celui des Vierzonnais. Comme toujours. En cas de défaite, il garde son poste de maire.
En cas de victoire, il se retrouve soit dans l'opposition, ce qui on l'a vu a été inutile pendant cinq ans, soit il rejoint les rangs de la majorité, mais Vierzon en profitera-t-elle ? Le P.S et LFI vont-ils aveuglément confier les clefs de leurs images au maire de Vierzon ? Si c'est le cas, l'hypocrisie politique sera à son comble.