Moi, Nicolas S., j'offre mon corps pour une soupe à l'union

Publié par vierzonitude sur 14 Avril 2022, 20:41pm

Décidément, cette élection présidentielle réserve de nombreuses surprises. Voilà que le maire de Vierzon sort du bois, pour nous apprendre qu'après avoir donné sa signature pour le candidat communiste, il a réservé son vote pour le leader de la France insoumise. Pourfendeur du manque d'union à gauche, le maire de Vierzon offre maintenant son corps et envisage de sacrifier sa personne au nom de l'intérêt général, apprend-on dans la presse locale.

Miroir, mon beau miroir... "Moi, je ne fais pas un pas, je me mets au-dessus et je leur dis : “Maintenant, il faut siffler la fin de la récréation.” Alors ça c'est envoyé ! Le maire de Vierzon a donc adressé un courrier à la gauche départementale pour lui dire, je suis là, oh oh, je suis là ! C'est un peu culotté de s'offrir comme ça, en candidat unique de la gauche pour les législatives, quand, dans sa propre ville, cette même gauche n'a pas su endiguer le vote R.N, au point de laisser l'extrême-droite passer en tête devant le champion mélenchoniste. Mais après tout, qui n'ose rien...

Mais attention : "S’il n’y a pas d’union, je n’irai jamais. S’il y a des gens qui disent “Nicolas Sansu est le mieux placé pour porter l’union” ou s’ils disent que c’est quelqu’un d’autre, ce sera quelqu’un d’autre, mais la première des conditions, c’est qu’il y ait l’union." Le maire de Vierzon veut donc faire la soupe à l'union.

Rappelons-lui le passé. S'il a pu être élu député, c'est parce que la candidate socialiste, en 2012, s'est désistée. Tout seul, c'est plus facile d'être élu. Or qu'a-t-il fait pendant cinq ans, sous le mandat Hollande ? Voter contre, voter contre, voter contre et même voter le fameux 49.3, la motion de censure. Comme candidat de l'union de la gauche on fait mieux, non ? D'autant qu'en 2017, il s'est aussi fait battre par la candidate Modem, Nadia Essayan.

Mais voilà, ajoute le maire communiste, Macron-compatible, "si le 24 avril, Macron est réélu, chacun prendra ses responsabilités. Et si Le Pen est élue, je serai candidat, je ne laisserai personne y aller à ma place, il y aura trop de risques. Donc j’irai, je serai candidat, je porterai le combat." Oui, parce que là, faut pas déconner.

Depuis 2008, nos élus de gauche n'ont rien fait pour endiguer le R.N à Vierzon, alors si Le Pen est présidente, l'opportunisme chevillé au corps, parlera avant tout. Bon ben voilà. Notre maire devant les caméras de France 3 annonce qu'il va demander l'investiture LREM pour les municipales et après, il se pose en sauveur de la gauche sur les remparts de sa propre ville vérolé jusqu'à l'os par l'extrême-droite.

Mais la mairie alors ? Bah, peu importe. Elu député, il peut aussi être président de la communauté de communes. Et qu'est-ce que Vierzon quand il s'agit de monter sur son cheval pour combattre Marine Le Pen ! En sketch, ça devrait marcher pas mal.

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