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Vierzonitude

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Législatives : Adrien Baert (LR) contre le projet de future plateforme géante

Publié par vierzonitude sur 9 Mai 2022, 08:17am

Législatives : Adrien Baert (LR) contre le projet de future plateforme géante

Le candidat LR sur la deuxième circonscription, Adrien Baert, attaque le projet de future plateforme logistique au parc technologique par un tonitruant : "on vous fait rêver !", sur les réseaux sociaux. "Alors que mon adversaire et son suppléant ont comme priorité le déploiement de plateformes logistiques géantes sur leurs communes", Adrien Baert estime que "l'on prend le problème à l'envers".

"Depuis des années, où nous avons vu à l'œuvre  ces mêmes élus à la tête de nos pouvoirs publics, ils ne se sont pas attaqués à un point précis qui aurait du être l'amorce de leur réflexion : empêcher sa diminution puis déployer à nouveau le fret ferroviaire.  Pourquoi ? Simplement parce qu'il s'agit tout d'abord du mode de transport le plus écologique mais aussi parce que nos routes et nos réseaux souterrains ne sont pas adaptés au trafic actuel de poids lourds."

Le candidat précise : "à vouloir faire des économies sur l'entretien du réseau ferroviaire et son développement, sans réel courage politique et par simplicité, nous avons dégradé non seulement nos voies routières mais aussi et surtout la qualité de vie des habitants.  Simplement cela ne touche pas forcément directement les villes des maires-candidats, mais plutôt les communes voisines. Je pense notamment aux habitants de Villeneuve sur Cher qui subissent de plein fouet le développement exponentiel de la Chapelle Saint Ursin au détriment de la sécurisation de leur centre bourg." 

Le candidat rejoint la position des Insoumis et des Verts, (eh oui...) :  "je ne défendrai pas le développement de ces plateformes géantes. Non seulement parce que je suis persuadé qu'elles ne régleront pas les problèmes d'emploi sur notre territoire mais qu'en plus, elles dégraderont notre environnement" et veut faire "du déploiement du fret" sa priorité.

Et de conclure : "Vous savez, ceux qui vous ont promis hier et qui vous vendent du rêve aujourd'hui n'ont en réalité que l'objectif d'une vengeance pour un poste. Contrairement à eux, je n'ai pas besoin de la politique pour vivre et fait donc de la défense de notre territoire et de mes valeurs, ma priorité."

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C
Charlotte
09/05/2022 15:58
Si c'est le seul candidat de la circo 1802 à être contre la plate forme logistique, pourrait-il être soutenu par les écolos et les verts. Mais difficile quand même pour quelqu'un qui utiliserait fongicide, herbicides et autres glyphosates ?
Répondre
J
JLM18
09/05/2022 13:53
ON se sent moins seul....
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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