Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Nouvelle maire : l'amertume à peine feutrée des Insoumis et de EELV

Publié par vierzonitude sur 22 Juin 2022, 09:22am

Nouvelle maire : l'amertume à peine feutrée des Insoumis et de EELV

Hum... On apprécie l'entente de la grande coalition de la gauche vierzonnaise... La "nomination" de Corinne Ollivier au futur poste de maire de Vierzon montre à quel point la gauche est unie au conseil municipal. On passera sur  la réaction des socialistes, inféodé au Parti communiste pour préserver les intérêts de chacun. Non, ce qui est intéressant à lire, dans la presse locale, c'est la réaction de la France Insoumise, par la voix de Thibault Lhonneur.

On sent la difficulté des Insoumis à s'intégrer, deux ans après leur élection au sein du conseil municipal. "Elle est gentille", dit Thibault Lhonneur de la future maire. "Elle ne fait pas de coups tordus." Ah bon, parce que qui ose faire des coups tordus dans cette municipalité ?

"Au moins, pendant quatre ans, il y aura quelqu'un d'apaisé et d'apaisant à la tête de la ville." Ah bon, parce que le conseil municipal n'est pas apaisé ? Ni les relations entre LFI et les autres composantes de la gauche ? Ou doit-on comprndre que la personalité du futur ex-maire, nouveau député y est pour beaucvoup dans ce constat amer ?

"Je n'ai pas envie de mettre du désordre dans le mandat de Corinne Ollivier", dit encore Thibault Lhonneur, mais ce n'est pas l'envie qui lui manque. "On a pris deux ans de mandat pour essayer de voir comment on pouvait ctréer un rapport de force mais on n'y arrive pas." Du moins, à Vierzon, le rapport de force est toujours du côté des communistes... La preuve : Thibault Lhonneur s'est fait éjecter de l'investiture LFI par le futur ex-maire de Vierzon.

"Maintenant, conclut Thibault Lhonneur, il faut voir comment on arrive à être utile aux gens sans être une variable d'ajustement dans ce cadre PS-PC." Que l'élu se rassure, le P.S aussi est une variable d'ajustement pour le P.C. Et que l'élu se rassure encore plus : l'emprise du futur ex-maire sur la future nouvelle maire de Vierzon s'exercera toujours.

Et avant de prêter à Vierzonitude, des relents de sexisme, rappelons que peu importe qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme maire à Vierzon, le simple fait pour le député de rester conseiller municipal, montre qu'il veut garder la main.

Comment ne pas être dupe de la situation. C'est plutôt le cabinet du maire qui aurait dû enfiler l'écharpe tricolore. Si l'on change de maire à Vierzon, rien ne change pourtant... Pourvu que le poste reste dans la famille, élargie désormais à la CGT...

Quant à l'unique élue EELV, Djamila Kaoues, elle a déclaré à la presse locale ne pas souhaiter commenter. Le grand amour on vous le dit !

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Un autre soir au Café O'Berry
Un autre soir au Café O'Berry
LFI se réjouit de la candidature de la maire de Vierzon pour 2026
LFI se réjouit de la candidature de la maire de Vierzon pour 2026
Elections législatives : le RN débouté de son recours
Elections législatives : le RN débouté de son recours
Qui exploitera la guinguette du canal cet été ?
Qui exploitera la guinguette du canal cet été ?
Emlile Péraudin, l'autre maire de Vierzon devenu député
Les orages du Cher et de Vierzon sur BFM
Commenter cet article
T
tenirbon
23/06/2022 08:08
Oui enfin avec la Nupes c'est plutôt le PS et PC qui sont les variables d'ajustement de LFI, à eux seuls ces derniers ont moins d'élus que le RN
Répondre
T
Triste réalité
23/06/2022 02:02
L'élu de la France Insoumise a la tête qui enfle et des idées trop souvent abusives
Répondre
C
Charlotte
22/06/2022 13:43
Mme Kaoues est elle toujours EELV ? De même que Mr Kim est il toujours LFI ?<br /> La question doit être posée aux instances locales et départementales de ces partis. Aucun des deux ne mérite ce label .
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents