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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Pas une voix au Rassemblement national

Publié par vierzonitude sur 17 Juin 2022, 10:45am

Pas une voix au Rassemblement national

La députée, Nadia Essayan, battue dimanche :

"Dimanche prochain, l’objectif est de donner une majorité à Emmanuel Macron pour lui permettre de dérouler le programme pour lequel il a été élu sans ambiguïté. C’est pour cela que je suis convaincue que les deux députés de la majorité « Ensemble ! » du Cher, Loïc Kervran et François Cormier-Bouligeon gagneront  les suffrages des électeurs et permettront au Cher d’être le sujet d’une attention particulière de la part du gouvernement, comme nous l’avons fait ensemble durant le mandat qui vient de se terminer.  Dans une circonscription réputée difficile et que j’avais réussi à gagner contre toute attente il y a 5 ans, je n’ai pas réussi à relever le défi cette fois-ci. J’ai exprimé ma position au soir du premier tour. Je ne voterai pas pour la candidate du Front National, c’est clair et cela l’a toujours été. Je combats tout ce qui divise notre pays. Je vous appelle également à ne pas donner une seule voix au Rassemblement national !"

 

Philippe Fournié, maire-adjoint socialiste et vice-président de la région Centre-Val-de-Loire : 

"La République, ça ne se négocie pas, la République, ce sont des valeurs, des principes…c’est ça la France, ses différences, ses spécificités, ses originalités, ses couleurs,ses accents, ses traditions…et c’est pour cela que dans la troisième circonscription du Cher, j’appelle toutes et tous à voter dimanche 19 Loic Loïc Kervran et Nora Viviani…"

Zakaria Mouamir, secrétaire fédéral du PS, élu de Vierzon : "Sans ambiguïté contrairement au discours irresponsable du gouvernement et de responsables politiques de notre département, nous socialistes du Cher nous appelons collectivement à faire du front républicain une réalité ce dimanche dans les circonscriptions 2 et 3 de notre département. C’est pourquoi nous appelons à voter ce dimanche sans ambiguïté pour Nicolas Sansu et Loïc Kervran pour battre l’extrême-droite."

Irène Félix, président de l'Agglo de Bourges : "Il va sans dire aussi que je soutiens Nicolas Sansu sur la seconde circonscription. Lui aussi est un homme de gauche, attaché aux valeurs de la république et il fait face à une candidate du Rassemblement national. Ce qui devrait convaincre de le soutenir bien au-delà de la gauche, tous les républicains."

Yann Galut, maire de Bourges : "Il en est de même pour la 2eme circonscription où je souhaite que mon ami Nicolas Sansu retrouve son siège de parlementaire face au RN.  Bourges est une ville républicaine, modérée et tolérante. Elle mérite des parlementaires à son image. "

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C
Charlotte
14/06/2022 21:33
Ni le RN ni le PCF partis de la haine pour l’ un et du stalinisme pour l’ autre. Ce sera blanc ou abstention.
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M
Mimi
14/06/2022 13:12
Pas très cohérente Nadia. <br /> S'il faut donner une majorité au Président Macron, alors il faut éviter d'envoyer un député Nupes à l'Assemblée car ce sont eux qui peuvent ravir la majorité à Ensemble. Donc dans notre duel Nupes / RN, il faut éliminer le candidat Nupes et voter pour le RN ! Avoir une députée RN de plus n'aura pas d'incidence au niveau national. <br /> Dans notre circonscription, le vote pour donner une majorité à Macron, c'est le vote Poly (même si personne ne la connaît )<br /> Ce n'est pas un vote d'adhésion mais un vote tactique
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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