Pas sûr qu'avec la future maire de Vierzon, les trains arrivent tous à l'heure. Nous avions un apparatchik communiste à la tête de Vierzon, depuis 2008 qui a troqué son polo de maire contre un costume de député et qui a décidé de passer le relais à Corinne Ollivier, jusque-là conseillère municipale et bientôt première magistrate de Vierzon.
La subtilité est ailleurs. Certains appeleraient cela, l'hortodoxie vierzonnaise. Après un maire élevé au communisme dur, voici une maire élevée au cégétisme cheminot car retraitée de la SNCF et toujours syndicaliste à la CGT des retraités cheminots, après avoir aussi travaillé au comité d'entreprise de la grande maison.
Pouvons-nous vraiment appeler cela du changement lorsque l'on troque un permanent politique contre une adhérente de la CGT ? Voilà de quoi inspirer les artistes de la prochaine Biennale d'art contemporain, à Vierzon, dont l'une va projeter des images de la CGT sur la façade de la Française, en appelant cela de l'art.
Aussi, pour commencer son mandat, début juillet, la future maire de Vierzon n'envisagerait-elle pas un acte symbolique fort, d'une portée que, seuls les avertis, les initiés pourraient vraiment comprendre ?
A Vierzon-Villages, il existe la rue du Travail, noble rue comme il existe la fête à chaque 1er mai. Aussi, pour démarrer dans une symbolique avec laquelle nous n'allons pas nous ennuyer un instant jusqu'en 2026, il serait de bon ton pour la nouvelle maire d'inaugurer le pendant à la rue du Travail, à savoir la rue de la Grève. Il reste à trouver la voie adéquate. Faisons confiance à l'imagination de nos élus. A Vierzon, la maire représentera la quintessence de la lutte cheminote aux côtés d'un vice-président socialiste de la région Centre-Val-de-Loire chargé des transports. Quand on vous dit qu'on va s'amuser.