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Vierzonitude

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Maison de Célestin Gérard : la maire estime le prix de vente sous-évalué !

Publié par vierzonitude sur 31 Août 2022, 09:00am

Maison de Célestin Gérard : la maire estime le prix de vente sous-évalué !

Voilà une mauvaise nouvelle pour l'ancien maire de Vierzon et les élus favorables à la vente de la maison de Célestin Gérard pour une bouchée de pain.  La maire de Vierzon, Corinne Ollivier, explique dans la presse locale avoir demandé "une nouvelle évaluation au service des Domaines pour revoir le pris de vente qui a sans doute été sous-évalué", dit elle. Sans blague !

On se demande, en effet, comment une maison qui a coûté presqu'un million d'euros en rénovation peut-être bradé 180.000 euros à un copain pour on ne sait quel projet. Si Vierzonitude n'avait pas éventé cette vente, les élus auraient été appelés, l'an passé, à voter la délibération sans broncher et la maison serait dans le domaine privé.

Mais ce n'est pas tout. Et cette autre déclaration ressemble à un recul significatif : la maire de Vierzon a également demandé, à ses services un chiffrage pour estimer les travaux à réaliser dans le restaurant, lit-on dans la presse locale (remise aux normes de la cuisine, climatisation, toiture de la terrasse). 

C'était aussi un argument des bradeurs de patrimoine du conseil municipal : le coût des travaux à réaliser et le fait que la ville n'avait pas vocation à gérer u  restaurant, ce qu'elle ne fait pas car elle encaisse juste les loyers ! Pourquoi la ville ne cède-t-elle pas cette maison à la Société d'économie mixte de Vierzon (Sem-Vie), bras armé financier de la municipalité qui a la compétence du commerce. Après tout, elle a bien investi 140.000 euros dans un commerce de Saint-Amand-Montrond...

Tout est donc possible aujourd'hui, à savoir que les opposants à cette vente doivent continuer à se battre. N'empêche que ces déclarations montrent le peu de transparence des élus sur ce dossier.

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T
tenirbon
31/08/2022 11:00
Bien sûr que le prix était sous évalué mais il fallait peut être faire plaisir à l'acheteur...
Répondre
L
Le vierzonnais
31/08/2022 10:45
Il faut quand même préciser que dans le cadre d'un bail commercial, l'occupant doit maintenir en état de fonctionnement ou faire évoluer les installations initiales. Ce qui revient à dire que la commune ne doit que les travaux de la terrasse et de manière générale l'enveloppe extérieure. D'autant plus que le locataire à un loyer très honnête vu le bien loué.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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