Cher(e)s élu(e)s, rappelez-vous à votre devoir de transparence. Le P.S s'oppose, il l'a dit dans la presse, à la vente d'un terrain planté de 28 arbres, face à l'Ehpad Ambroise-Croizat, au Clos-du-Roy. Au passage, ils ont oublié, sciemment ou pas, de dire à qui devait être vendu ce terrain. Et bien entendu, ce non-dit alimente la rumeur qui court depuis cet été, de la construction, face à cet Ehpad, d'un lieu de culte musulman. Ou pas.
1 - Soit les élus connaissent la destination de ce terrain mais refusent de le dire pour éviter toute amalgame entre leur opposition à sa vente et leur opposition qui pourrait être comprise, comme tournée contre la construction d'un lieu de culte. Donc, malins de garder le silence...
2 - Soit les élus ne connaissent pas la destination de ce terrain, ce qui signifierait qu'ils ne connaissent donc pas l'acheteur. Ce serait étonnant.
A force de vouloir ménager d'une part, la chèvre de la liberté de culte et le chou des convictions de ses concitoyens (attirés par le vote extrémiste), on en arrive à des situations périlleuses : ce non-dit alimente les conversations en roue libre. Pourquoi refuser de dévoiler le projet qui engendre cette vente ? Pourquoi, comme avec la vente de la maison de Célestin Gérard, dont la clarté elle-même a été mise en doute par les élus socialistes, entretient-on un flou artistique préjudiciable ?
Si les élus du P.S se sont exprimés dans la presse locale à propos de leur refus de céder ce terrain, ce n'est pas pour rien. Le patron du P.S local est responsable des solidarités, donc du centre communal d'actions sociales qui gère l'Ehpad devant lequel se trouve le terrain à vendre. CQFD. On peut comprendre que le P.S n'accorde aucune importance à la nature d'une future construction face à l''établissement pour personnes âgées, dès lors qu'ils sont viscéralement opposés à la cession de ce terrain.
Que ce soit un lieu de culte, un supermarché, une piscine à vague ou un marché couvert, les élus socialistes ne veulent pas sacrifier arbres et bancs qui servent aux résidents et à leurs familles. Ce qui est tout à fait louable de leur part.
Seulement voilà : le projet court sur toutes les lèvres. Un élu confirme qu'un lieu de culte est bien prévu dans le cadre du programme de rénovation urbaine mais que le choix de son emplacement n'est pas opportun. Alors, les élus se décideront ils à prendre leur responsabilité et à cracher le morceau, quitte à engendrer un débat qui risque de ne pas être de tout repos.
S'il s'était agi d'une usine de 400 salariés, nos élus se seraient empressés de nous dire la raison de cette vente. Alors, ce terrain, il est destiné à quoi, au final ?
* Ce post, n'est pas là pour juger du bien-fondé de la construction d'un lieu de culte mais pour rappeler aux élus qu'en donnant des demi-informations, ils entretiennent eux-mêmes le poison de la rumeur.