Comment la ville et la communauté de communes de Vierzon ont-ils pu engager autant de fonds (plus de 425.000 euros) dans une aventure aussi hasardeuse ? Suffit-il, à Vierzon, qu'on arrive avec de grands projets pour que la ville et la communauté de communes ouvre le tiroir-caisse ? N'importe qui vient alors ouvrir une école de n'importe quoi et on lui construit un nid douillet à 425.000 euros alors qu'il n'y mettra pas les pieds ?
Quelles assurances avaient les élus ? Les deux écoles, non seulement, n'ont aucun élève à proposer, mais en plus, elles viennent de s'apercevoir que "ce n’est vraiment pas une formation pour les bacheliers qu’il faut faire à Vierzon mais de la formation continue." Mais on rêve ? Ont-elles tâte le terrain ? Fait une étude de marché ? Ou ont-elles trouvé les bonnes pommes ?
Comment accorder du crédit au campus numérique, plus de 3,5 millions d'euros, dans le B3 de la Française quand on sait que les deux écoles devaient le rejoindre ? Quand on sait qu'aujourd'hui, entre Algosup et le campus connecté il y a à peine 70 élèves ? Et les 300 emplois de Virtuo ? Quel crédit y apporter aussi quand nos élus sont si sûrs d'eux, aussi sûrs des promesses des deux écoles "parisiennes " ? Ah oui, la ville n'a pas souhaité réagir, sans blague ? Combien de projets fumeux sont à venir ?
Mais surtout, combien d'argent public dilapidé dans cette ville qui veut jouer dans la cour des grandes alors que Vierzon n'est qu'une sous-préfecture en difficulté qui malgré trois autoroutes et deux transversales de chemin de fer n'a jamais su se développer dans le bon sens et aujourd'hui, attrape tout ce qui passe pour combler son retard. Il serait temps que les élus reviennent à la hauteur des Vierzonnais et fassent le nécessaire pour que cette ville soit vivable.