Depuis des années, Vierzon veut s'inventer un destin. Un truc qui brille, un machin qui scintille, histoire de faire oublier l'image de la ville, une sous-préfecture communiste désindustrialisée qui perd des habitants et même l'eau de son canal. Alors, les élus veulent de la lumière, de la notoriété, un petit plus de Balsen, qui hisserait la ville à un rang honorable.
Et si possible en faisant oublier la ritournelle de Jacques Brel et le bruit des tracteurs. Seulement voilà. Le passé est têtu. Vierzon est associée depuis plus de cinquante ans à Jacques Brel et depuis plus longtemps encore aux tracteurs. Deux vecteurs formidables de communication que les élus rejettent de toutes leurs forces.
Eux, ils veulent du numérique, des écoles prestigieuses même sans élève, du show-biz, et un projet touristique si flou que le président de la communauté de communes de Vierzon ne voit pas à travers. Le site de la Société-Française est encore, à plus de la moitié en ruines. Une fabuleuse collection de machines agricoles croupit dans un sombre hangar.
Et la communauté de communes se cherche un projet touristique. Le canal à vélo se fait sans canal à Vierzon et là où il est, il n'y a pas d'eau. Que reste-t-il ? Pas grand chose, hormis ce qui existe et qui est caché. Alors que va-t-on inventer de beau, de couteux, d'artificiel, et de ruineux ? Apparemment rien, on ne comprend rien au projet du président de la communauté de communes, il n'y a pas de vision, pas de colonne vertébrale.
C'est un OVNI comme tous ceux qu'ils envoie dans le ciel vierzonnais depuis 45 ans. C'est inconsistant, ce n'est rien en fait que des paroles qu'il faut prononcer pour dire quelque chose. On ne répétera jamais assez que tout est là pour bien faire mais que dans cet entêtement à ne pas faire, il y a la volonté de passer sous silence le passé vierzonnais au profit d'un vide intersidéral. La preuve : on en entend l'écho quand certains parlent...