La presse locale posait cette question pertinente : que faire de la rue Joffre. La raser tout simplement. Parce que, et c'est fou, les commerçants interrogés n'ont même pas avancé l'idée de la... refaire, tout simplement. Rien ne pourra être envisagé tant que cette rue, inaugurée en 1984, ne sera pas rénovée de fond en comble. Les belles idées ne suffiront pas, il faut des actes. La ville ne s'en torera pas à non compte en rafistolant une rue que les élus ont abandonné.
Elle n'est pas mal fréquentée, elle n'est pas fréquentée du tout. Combien de post Vierzonitude a consacré à cette rue ? Il y eut même, un temps, un comité citoyen qui avait tenté de faire bouger les choses. Les locaux vides font de l'ombre aux locaux occupés et les locaux occupés montrent trop la misère de leurs façades. On a l'impression qu'ils campent, pas qu'ils sont installés dans la durée.
Les commerçants veulent des nouvelles boutiques, mais qui a envie de venir entre des vitrines vides et sales et des vitrines en bois ? Sur des pavés usés et démodés. Il n'y a pas besoin de communiquer sur cette rue; on sait qu'elle existe. Mais plus personne ne veut y aller. L'absence du marché place du marché au blé a commencé de tuer cette rue. Le samedi, les gens y montaient. Plus maintenant. Tous les commerces ont fermé. Et ceux qui restent tentent de subsister.
D'autres veulent y mettre des fleurs et des arbres, oui, à condition qu'elle soir refaite de A à Z. Il n'y a pas de salut sans cela. Ce sera mettre un pansement sur une jambe de bois. D'autres encore, disent qu'il "faut créer des activités pérennes et dynamiser la rue pour faire du lien entre les habitants et créer une véritable vie de quartier." De la langue de bois inutile. Les élus ont laissé tomber cette rue. Qu'ils la ramassent !