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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Sauvons les 28 arbres et les trois bancs devant l'Ehpad du Clos du Roy !

Publié par vierzonitude sur 26 Octobre 2022, 07:30am

Sauvons les 28 arbres et les trois bancs devant l'Ehpad du Clos du Roy !

A peine la ville de Vierzon, sous l'impulsion de Thibault Lhonneur, élu de la France Insoumise, accepte-t-elle le principe de planter mille arbres d'ici à la fin du mandat, que dans la foulée, elle en sacrifie 28... et trois bancs. Figurez que, comme l'ont dénoncé les élus socialistes, la ville de Vierzon veut vendre un terrain face à l'Ehpad Ambroise-Croizat au Clos-du-Roy pour y construire quelque chose dont tout le monde sait ce que c'est mais que personne n'ose nommer.

Alors, avant de planter mille arbres, il va falloir se coller à en sauver 28 qui font de l'ombre aux résidents et à leurs familles qui vont déambuler sur ce terrain arboré. On se souvient du tollé, à Bourges, quand il s'est agi de construire une nouvelle maison de la culture en bas de la place Séraucourt à condition de tronçonner des arbres. il y avait eu une belle résistance, qui n'a servi à rien, c'est vrai, parce que la nouvelle MCB s'est construite...

C'est formidable, à Vierzon : nos élus agissent en tout impunité. Alors que je te vends un terrain on en sait pas à qui, et on ne sait pour faire quoi, tout le monde le découvre et il faut surtout s'agenouiller devant leurs saintetés comme nous le ferons sans doute remarquer les habituels gardiens du temple cocos, en nous reprochant de toujours critiquer les projets municipaux.

Donc, on vous le dit : organisons la résistance, ne touchez pas aux arbres du Clos-du-Roy, il y a suffisamment de place ailleurs dans cette ville pour y construire ce que même les socialistes ignorent (enfin ça c'est pour amuser la galerie...) Non, ces arbres ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel du béton une fois de plus.

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Y
Yves Duteil
29/09/2022 11:53
Sauvons le petit rond de bois du Clos du Bois!Ne touchez pas aux arbres!<br /> A Vierzon protégeons les troncs et chassons le béton!<br /> Une mosquée à Vierzon?Pourquoi pas!Mais alors installons la à Vierzon sud!Route de Brinay ou au Champ de Bellon par exemple!<br /> Et pourquoi pas au Pré d'Anet?
Répondre
O
Oui
19/09/2022 09:21
C'est quoi ce projet de construction ?
Répondre
L
Le vierzonnais
19/09/2022 19:06
C'est le projet de construire une mosquée. Pourquoi la faire ici quand on prône la mixité. Le bon sens serait de l'éloigner des quartiers populaires. Mais il faut du courage car ce n'est pas simple d'éviter le communautarisme et d'y perdre le clientélisme...
Â
Âne du Berry
19/09/2022 07:19
Où comment faire du clientélisme avec une poignée de son électorat.<br /> Une énième honte à Vierzon.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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