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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Dans la rubrique, il a osé le dire

Publié par vierzonitude sur 13 Octobre 2022, 18:25pm

Quand Nicolas Sansu était maire de Vierzon.

Rapport de la chambre régionale des comptes (2015-2021), à propos de la dette de Vierzon.

"Face à l'absence d'autofinancement, la commune a donc dû contracter 15,7 millions d'euros de nouveaux emprunts depuis 2015. L'encours de la dette a progressé de 2,4 millions d'euros pour atteindre 43 millions tous budgets confondus. Il convient de souligner que les emprunts ont dépassé de 1,9 millions les besoins de financement ce qui a permis de conserver une trésorerie positive qui a atteint 1,4 millions au 31 décembre 2020. L'endettement de la commune à hauteur de 1156 euros par habitant est supérieur à la moyenne de la strate (1.011 euros par habitant)."

 

Maintenant que Nicolas Sansu est député du Cher : 

 

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T
T
14/10/2022 14:07
Vite ! La dissolution de l'AN
Répondre
J
JLM18
14/10/2022 10:36
On ne peut pas confondre l'endettement local, certes lourds, mais qui est fortement encadré - pas de possibilité de financer par l'emprunt des dépenses de fonctionnement par exemple, 70 % des recettes provenant des dotations de l'Etat par exemple - et l'endettement de l'Etat dont l'impact est sans commune mesure et qui est un vrai problème pour la souveraineté politique de la nation. je ne suis pas toujours d'accord - loin s'en faut - avec le député mais sur le fond du sujet il a parfaitement raison.<br /> <br /> Quant aux incohérences entre ses pratiques locales et ses positionnement nationaux, elles sont beaucoup plus évidentes sur d'autres sujets brulant- environnement, emplois, etc... -.
Répondre
O
Oui
14/10/2022 08:06
Tout oser, c'est bien à ça qu'on les reconnaît, non ?
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M
Maurice
14/10/2022 07:59
Trop fort CCCP. !!!!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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