Ils vont avoir de l'allure, nos députés de gauche, à manifester le 16 octobre, contre la vie chère (et l'inaction climatique). Eux qui sont à l'abri de tout, et surtout du besoin, avec leur augmentation de 260 euros brut sur leurs indemnités. Au total, un député lambda touche, par mois, 25.586 euros (rémunération des collaborateurs compris) et on ajoute des voyages illimités en trains et 80 voyages gratuits par an en avion. C'est assez facile de marcher contre la vie chère dans ces conditions... Surtout pour un "marcheur" de gauche.
260 euros bruts d'augmentation par mois et pas un député pour proposer que les députés et les sénateurs ne soient plus assimilés à des fonctionnaires, eux qui ont surtout des contrats à durée déterminée... Il y a, dans ce pays, une conception de la politique qui permet à de soi-disant défenseurs du peuple d'oser marcher contre la vie chère, eux qui en sont à l'abri ! Comment peut-on ne peut pas dire aux citoyens français que leurs indemnités a honteusement augmenté en plus des autres privilèges.
Oh bien sûr, nos détracteurs se hâteront de crier au populisme quand ces mêmes élus de gauche en usent et en abusent à longueur de discours. Comment vouloir faire voter une taxe sur les superprofits quand on gagne autant par mois, quand on vous paye tout, la durée d'un mandat. Il existe une vraie indécence de nos élus, sur ces sujets. Ils seront les premiers à dire qu'il n'y a pas de honte à gagner de l'argent, mais les premiers à culpabiliser ceux qui en gagnent (sauf eux).
C'est pathétique de constater que les pire anticapitalistes ce sont ceux qui en tirent profit électoralement. Alors, cette augmentation honteuse, dans un contexte comme celui-ci, c'est une preuve supplémentaire de l'inégalité que nos parlementaires, grassement indemnisés, dénoncent pour se faire réélire.