Un campus connecté à quatre millions d'euros. La belle affaire. Des écoles parisiennes (425.000 euros de travaux) qui n'ont aucun élève. Une plateforme logistique plus qu'hypothétique avec 300 à 400 emplois promis. On peut continuer encore longtemps comme ça... Mais l'essentiel, il est où l'essentiel ? Samedi, un commerce emblématique ferme, ce même commerce que nos élus avaient brandi en étendard contre leur formidable travail de recommercialisation du centre-ville... La blague.
Il y a longtemps que le centre-ville n'est plus attractif, peu pratique, vieillot, comme la politique menée depuis 2008. On ne fait d'urbanisme en agitant les bras, ni de la revitalisation commerciale avec des façades en bois comme rue Joffre. Personne en ville, pas de commerces. Pas de commerces, personne en ville. Une avenue de la République en double sens, toujours pas de projet constructif pou le centre-ville mais des pluies de subventions pour la périphérie...
Le centre-ville est mort parce que rien n'est fait pour qu'il s'en sorte. C'est un centre-ville des années 1980;, normal, nos élus y trempent encore. Quand on cumule 45 ans de mandat, comment peut-on voir les choses avec un oeil neuf, si ce n'est en rabâchant les mêmes inepties. Le même qui aujourd'hui ose nous parler d'avenir du commerce est le même qui a laissé se construire le Forum république, qui a détruit la rue des Ponts, le commerce de centre-ville, engendré la fermeture de Monoprix, le départ des Nouvelles-Galeries pour les anciens locaux de Monoprix. Bref, une réaction en chaîne qui aboutit à ce qu'on voit aujourd'hui.
Nos élus croient encore que la rue va revivre, sérieux ? Vous avez vu l'état ? Et l'avenue de la République avec ses trottoirs en pavés roses... Cette ville n'est pas moderne car les élus qui la dirigent font de la gestion à courte vue, à la petite semaine, sans autre ambition que d'être élus au prochain mandat. Ce n'est pas de la démocratie, c'est de la monarchie politique. Du coup, en toute impunité, on gère la ville à la j'ten fous, c'est le rapport de la chambre régionale des comptes qui le dit. 3.600 personnes ont voté pour l'actuelle majorité, sur 17.000 inscrits. Ce n'est pas un blanc-seing, c'est une punition. La preuve : Vierzon est désormais punie, la majorité est immobile.