Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Appel à un débat public sur le projet de plateforme géante

Publié par vierzonitude sur 16 Novembre 2022, 17:56pm

L’association «hangars tout camion c’est non ! » a adressé une lettre au président de la communauté de communes pour lui demander un débat public sur le projet de plateforme logistique géante Virtuo, en projet sur le centre technologique de Vierzon.

Lancement d'un financement participatif ou "Crowdfunding" contre la plateforme géante

Lancement d'un financement participatif ou "Crowdfunding" contre la plateforme géante

https://nonaucentrelogistic.wixsite.com/nacl/post/lancement-d-un-financement-participatif-ou-crowdfunding-contre-la-plateforme-g%C3%A9ante

Monsieur le Président,

Le 22 novembre 2020 vous avez annoncé votre projet de centre logistique géant au nord de Vierzon lors du conseil communautaire. La société VIRTUO y avait présenté sommairement le projet et les réactions ne se sont pas fait attendre.

Jean-Claude LECHELON, conseiller municipal et conseiller communautaire a démissionné car opposé à votre projet. Les élus de la France insoumise y sont désormais opposés et le déclarent à chaque occasion.

L’association «hangars tout camion c’est non !» regroupant des citoyens de Vierzon et des communes environnantes s’est constituée. Elle vous interpelle depuis deux ans, développe des arguments contre votre hangar géant et demande un débat transparent au sein de la population sur cette opération.

En Région Centre la riposte s’organise. Face à des projets similaires – Romorantin, Lamotte Beuvron, Mer, Beaugency, Artenay – un collectif « luttes locales Centre » fédère des dizaines d’associations et de collectifs opposés à ces hangars inutiles et nuisibles. Au niveau national une commission d’enquête
parlementaire est envisagée pour investiguer le sujet de la multiplication des centres logistiques qui pourrissent la vie des français.

Sans vous soucier de cela vous poursuivez sans jamais envisager de discuter publiquement de votre hangar devant la population alors que la demande de permis de construire a été déposée. Notre association souhaite sortir de cette ornière et vous propose d’organiser d’ici la fin de l’année un débat public et d’y convier votre ami Mr BLOUIN, directeur de VIRTUO et promoteur immobilier en charge de l’opération.

Vous pourriez ensemble présenter votre point de vue et répondre aux questions légitimes sur l’intérêt de ce projet et ses avantages supposées au regard de ses inconvénients réels (trafic routier, pollution, artificialisation, emplois précaires etc…)

Vous le savez, une fois ce bâtiment construit, submergé par le flot des camions, il sera trop tard. Il faut donc tout mettre sur la table. Nous vous appelons à faire preuve de compréhension face aux légitimes inquiétudes de vos concitoyens en organisant ce débat public contradictoire dont nous souhaitons qu’il se déroule dans les conditions d’honnêtetés et de courtoisies requises.
 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Nouveaux recrutements au centre de santé
Nouveaux recrutements au centre de santé
Toujours pas de permis de construire pour le futur commissariat de Vierzon
Toujours pas de permis de construire pour le futur commissariat de Vierzon
Quand le journal Libération cite Vierzon
Quand le journal Libération cite Vierzon
Lettre ouverte à ceux qui ne supportent pas que l'on critique Vierzon
Lettre ouverte à ceux qui ne supportent pas que l'on critique Vierzon
Des commerces exhumés des archives de 1996
Les moustaches du Berry lancent un SOS
Commenter cet article
L
LoL Le retour
17/11/2022 10:08
Et après cela , nos chers dirigeants imposent de nous faire refaire des contrôles pollutions obligatoires à tout va,qui nous coûtent parfois un bras, de quoi remplir je pense quelques lignes de taxes au passage et de créer des jobs de percepteurs en même temps .:-(<br /> <br /> On taxe toujours les petits , les gros circulez il n'y a rien à payer !! :-(
Répondre
S
Simara Paul
16/11/2022 21:11
Bravo pour cette Résistance contre un projet contre la nature et contre l’ humain d’ abord.<br /> A la fin c’est la Résistance qui gagnera.
Répondre
J
Jules
18/11/2022 18:58
Moi aussi je ne voudrai que les poids lourds passent dans ma rue.....mais j'habite route de Brinay....plus de 200 Pl par jours en infraction.....plateforme du vieux domaine en plus avec les PL de France et d'Europe du lundi 4h00 voire 2h00 du matin au vendredi 23h00 voire minuit et quelques PL le dimanche à partir de 19h00...tout ça toléré par la municipalité...Personnes ne respectent les panneaux de signalisation pour une histoire d'argent!!!
B
br
18/11/2022 08:09
Merci aux camions qui me permettent de lire le journal et remplissent les rayons de mon supermarché préféré et me livrent mes commandes faites sut internet .je veux simplement que les camions ne passent pas dans ma rue .

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents