La prochaine statue que le Parti communiste de Vierzon érigera sur un giratoire, sera tout à la gloire du grand capital. Il faut avoir vécu les quarante dernières années de politique vierzonnaise pour se régaler de cette leçon de gauche de la part des Insoumis à Tonton François (Dumon), président de la communauté de communes de Vierzon. Aveuglé par les promesses du grand capital qui peut les servir électoralement bien sûr, les communistes de Vierzon adulent ce qu'hier, ils exécraient.
Invité au conseil communautaire, Eric Larchevêque, co-fondateur de Ledger, distillait la bonne parole aux élus soi-disant de gauche. C'est au moment où chacun devait voter la participation de la CDC à hauteur de 13.000 euros dans un incubateur de start-up que la France insoumise a relégué le P.C ç une antichambre du patronat.
En effet, la presse rapporte que l'élu LFI aux Sports, Wendelim Kim, pourtant plus proche du P.C que des Insoumis, estime que ce genre de participation financière ne correspond pas à ses idées. Soulignons la performance, c'est la première fois qu'un élu essaie de faire coïncider son vote avec ses convictions. Il s'est abstenu. Une nouvelle déchirure dans la pax romana de façade de la gauche vierzonnaise.
Thibault Lhonneur, autre élu LFI, a remplacé le bla-bla politique par la réalité des chiffres. 230 emplois créés par 76 entreprises en 6 ans, soit 38 emplois par an, soit un demi-emploi par entreprise et par an. Et à quel prix ? Pour l'élu LFI, ce genre de projets ne réduit pas les inégalités. Mais quand on caresse comme une pépite son poste de président de la CDC ou son mandat de député, voilà deux élus qui ont réduit leurs propres inégalités, c'est ce qui compte. Thibault Lhonneur a voté contre.
Voilà donc des élus qui refusent de se laisser endormir par le charmeur de serpent en chef. Le même et les siens, tous dévoués à sa cause, ont voulu nous faire croire au développement de Vierzon avec le Forum république, et dernièrement, à l'intérêt grandissant des écoles parisiennes pour Vierzon qui n'ont attiré aucun élève pour 425.000 euros de travaux pour rien. Ajoutons le campus numérique à plus de quatre millions d'euros pour lequel, l'objectif des 300 élèves à la rentrée semble aussi difficile à atteindre qu'un manchot (l'animal) qui voudrait compter ses doigts. Mais, rien de tel que du vent pour actionner les éoliennes des camarades !