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Vierzonitude

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Maison médicale ici, centre de santé là : un éparpillement inutile

Publié par vierzonitude sur 14 Novembre 2022, 17:00pm

Maison médicale ici, centre de santé là : un éparpillement inutile

On lit dans la presse locale, que la commune de Foëcy espère l'installation d'un podologue et d'un kiné dans sa maison médicale. Parce qu'on apprend aussi que Foëcy a sa maison médicale. est-ce utile de tels frais alors que Vierzon est à quelques kilomètres et que la sous-préfecture possède son centre de santé qu'elle n'arrive pas à remplir (de médecins s'entend).

N'y a-t-il pas une surenchère inutile de la part des communes notamment celle de la communauté de communes de Vierzon ? Ne vaudrait-il pas mieux concentrer les moyens médicaux à Vierzon et au besoin, inventer de nouveaux services : un taxi intercommunal à bas coût, un service de transport intercommunal, un bus intercommunal... 

Sinon, les communes peuvent prétendre à posséder un hôpital, un laboratoire de santé, une maternité... La pénurie médicale ne sera pas enrayée si chaque commune construit sa petite maison médicale de son côté histoire de faire plaisir à ses concitoyens. Si les médecins ne veulent pas venir à Bourges, à Vierzon ou ailleurs, que viendraient-ils faire à Foëcy, sans remettre en cause son école, ses commerces ou son canal de Berry ?

On sait que tout le monde veut un médecin à sa porte, une pharmacie et tous les services qu'on peut trouver en ville. Mais pourquoi ne pas concentrer les efforts en un seul endroit et ensuite, aider les habitants du territoire à y venir. Il y a bien une volonté de concentrer des hangars logistiques au même endroit, pourquoi n'y aurait-il pas cette même volonté pour une offre médicale ? 

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L
Lusor
18/11/2022 10:42
Tant que l'Etat subventionnera tout partout sans vouloir réguler de façon rationnelle ce genres d'équipements, les maires la joueront perso pour flatter, de façon illusoire, leurs concitoyens. De façon illusoire, disais-je, car on sait à l'avance que la probabilité de remplir ces maisons médicales de médecins est quasi nulle. On dépense puis on attend de voir si quelqu'un vient... Ben non.Y a personne en fait !<br /> S'agissant des transports intercommunaux, beaucoup de communautés de communes proposent des minibus à la demande comme cela existe sur Vierzon intra muros avec le Créa-Vib'. Quand c'est à la demande, cela fonctionne bien et au moins le véhicule ne roule pas à vide.<br /> Mais le président de notre communauté de communes ne sait pas ce que c'est que de ne pas avoir de (grosse) voiture...
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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