D'habitude, on plaint le vide, et on vide ce qui est plein. A Vierzon, nos chers élus ont l'art de la magie. Tenez, vous prenez un commerce jadis occupé. Un grand commerce, genre local de référence avenue de la République. Vous en faites votre vitrine électorale, le ressort sur lequel repose la dynamisation d'un centre-ville qui se veut commerçant. Et badaboum, le commerce ferme. La stratégie a du plomb dans l'aile. Nos élus entrent en piste. Avec leur baguette magique, hop, il donne l'illusion qu'un commerce vide est plein sans pour autant avoir résolu ni ce problème, ni les autres. Mais en cette période de Noël, il ne faut pas démoraliser le chaland.
Donc on transforme un commerce jadis pérenne et qui ne l'est plus en boutiques éphémères avec des artistes à l'intérieur. En fait, ça bouche un trou et tout le monde est content. Du moins c'est ce qu'on pense. Tout le monde y trouve-t-il son compte ? Certainement que non. Quand vous retirez les commerces transformés en vitrines, les commerces non commerçants, que reste-t-il avenue de la République ? La même chose qu'à la Décale : des illusions de classes sans élèves, une illusion de rues commerçantes sans vraiment de commerces...