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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


A Vierzon, les politiques veulent éduquer le peuple... pour mieux le contrôler

Publié par vierzonitude sur 19 Décembre 2022, 10:36am

A Vierzon, les politiques veulent éduquer le peuple... pour mieux le contrôler

Voilà que nos élus, nationaux, cherchent à éduquer le peuple, non pas en tant que citoyen, mais en tant qu'électeurs potentiels. En clair, ça s'appelle du bourrage de mou. Alors que la seule librairie indépendante a fermé ses portes il y a plusieurs années, aucune initiative n'a été prise, à Vierzon, y compris par nos élus qui en prennent d'autres et parfois d'inutiles, pour créer à Vierzon, une librairie solidaire, citoyenne, ou tout simplement, une librairie tout court. Nous avons laissé la grande distribution se charger de vendre des livres aux Vierzonnais. Dans une ville de gauche, attachée à certains valeurs, on sourit.

Dernier acte en date, la permanence du député, ancien maire de Vierzon qui veut en faire "un lieu d'éducation populaire", mais en quoi un politique peut éduquer les citoyens;, d'une façon objective ? Et pourquoi avoir attendu d'être élu pour créer un tel lieu, financé par une enveloppe de l'Assemblée nationale ? Pourquoi ne pas avoir eu cette initiative en tant qu'élu local ? Parce que ce ne devait pas être subventionné...

Ainsi la permanence politique du député se mue-t-elle en éclairage public pour qu'il pleuve sur la rue Joffre et sur le bon peuple, la lumière suffisante pour les guider sur le bon chemin... électoral. On annonce des espaces de lecture de livres et de journaux, des espaces d'expositions et de conférences dont la première est consacrée à... la commune de Paris, ben tiens ! Y verra-t-on une conférence sur la liberté d'expression à travers la nécessaire existence d'un blog de contradiction comme Vierzonitude ? On peut rêver.

Notre élu national confond l'éducation populaire avec la propagande. Comment ne pad douter de la sincérité d'une telle initiative quand on cherche à rassembler permanence politique d'un député franchement étiqueté avec l'éducation populaire qui se nourrit de pluralisme. est-ce qu'on trouvera le Figaro à côté de l'Humanité ? Pas sûr. A Vierzon, les élus s'imaginent encore qu'ils peuvent guider le peuple. Ou le manipuler. Mais cette dernière occurrence, ils la réservent à toutes celles et ceux qui, en dehors de leurs propres idées, cherchent à convaincre ce peuple qui leur échappe de plus en plus...

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B
Bp
20/12/2022 00:13
En favorisant le développement du e commerce avec son centre logistique c'est aussi la destruction du tissu économique local qui est en jeu, il n'y a pas que les librairies
Répondre
L
Le vierzonnais
21/12/2022 05:31
A cet égard, le confinement a été un accélérateur parfait. Quel dommage d'avoir poussé des gens qui ne l'avaient jamais fait vers l'achat par internet.
J
jean Marie
19/12/2022 15:17
Quel est le pouvoir d'une municipalité pour ouvrir une librairie de secteur privé? Par ailleurs, existent à Vierzon comme ailleurs, des "espaces livres" accessibles au plus grand nombre et notamment aux gens de condition modeste, ceux du Secours Populaire, d'Emmaüs ( ventes à très petits prix) et bien évidemment à la médiathèque ( prêts de livre).<br /> En ce qui concerne la démarche culturelle du député, elle est intéressante ( sauf intention bassement politique...) et plusieurs de ses collègues ( d' idéologies différentes) font de même dans leur permanence, notamment en Bretagne.
Répondre
L
Le vierzonnais
19/12/2022 18:34
Disons qu'à l'époque la municipalité aurait dû réfléchir avant d’autoriser le permis de construire avec un centre culturel de la grande distribution. En effet, il était évident qu'en laissant faire ainsi, cela ferait fermer à terme la dernière librairie indépendante et rappelez-vous l'emblématique "Musica" Ensuite, ils se démènent à renfort d'argent publique pour maintenir le petit commerce. Quelle cohérence ! Après effectivement, peut-être que le député fera preuve d’honnêteté intellectuelle. Je reconnais que j'ai des doutes mais ne faisons pas de procès d'intention, soyons vigilants.<br /> Cordialement.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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