Depuis au moins 35 ans, le discours sur l'hôpital de Vierzon est une vieille chanson ressassée. Les directeurs se succèdent avec les mêmes promesses, les mêmes mots taillés dans une langue de bois puis ils s'en vont, comme ils sont venus, sans avoir résolu le problème. Entre la menace d'une fermeture des urgences dans les années 1980-1990 aux autres menaces qui ont traversé l'hôpital jusqu'à aujourd'hui, on se lasse des mêmes recettes sans succès.
Le nouveau directeur de l'hôpital n'échappe pas à la règle et à travers une série de poncifs, nous régale de son arrivée, dans la presse locale.
Ainsi a-t-on droit à "une première impression globale positive avec des personnels très soucieux de l’avenir et qui ont une grande conscience du territoire". Imaginez un directeur qui explique son impression négative, et des personnels qui se foutent de leur travail ? Sérieux ?
Le directeur ressent également "une attente, que je propose des solutions, le besoin d’un projet collectif pour redonner une vision d’avenir". Ils ont tous dit ça, sans exception. Imaginez un directeur qui arrive sans projet, sans vision d'avenir ? Sérieux ?
Il veut être "à l’écoute, proposer des nouvelles perspectives, que les personnels se sentent impliqués et considérés." Et mieux payés surtout.
Pour le directeur, c'est "un poste très intéressant et difficile", "l’hôpital public appartient aux habitants" et indique avoir à cœur "d’améliorer l’image de l’hôpital". Sans oublier : "je suis intéressé par les enjeux de territoire, pour quatre ou cinq ans". Le compte à rebours est lancé.
Enfin, "cela ne doit pas empêcher la construction d’un nouveau projet d’établissement. Je suis là pour relever ce défi." Bon, ben, on a eu droit à tout !