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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le P.S dénonce une idéologie dépassée et caduque, pas sympa pour le P.C.

Publié par vierzonitude sur 21 Janvier 2023, 21:40pm

Le P.S dénonce une idéologie dépassée et caduque, pas sympa pour le P.C.

Il va falloir faire le ménage devant les portes de la majorité. D'un côté, la maire communiste martèle, au conseil municipal, repris dans la presse locale "pour la videosurveillance, ce sera non."

De l'autre côté, le maire-adjoint socialiste à la sécurité, écrit sur les réseaux sociaux, en réponse à la maire de Vierzon : "nous ne renonçons pas à étudier la pertinence et l’efficacité de la vidéosurveillance. Un nombre incalculable de villes en France l’ont adopté, qu’elles soient de gauche ou de droite, avec des résultats plus que probants pour la plupart. Devrions-nous être l’une des dernières villes du pays à y renoncer au nom d’une idéologie dépassée et caduque, celle qui tendrait à nous faire croire que les caméras seraient liberticides ? "

Fichtre, voilà que le Parti socialiste, comme sa meilleure ennemie de la France insoumise, se rebiffe contre l'hégémonie communiste de cette ville, "une idéologie dépassée et caduque", ah oui, c'est bien le PCF. Donc comprenons bien : le P.S a en charge la sécurité de la ville mais la maire de Vierzon refuse de lui donner des moyens.

En fait, la videosurveillance, pour la gauche, c'est un concept de droite, auquel s'est pourtant plié le maire de Vierzon, fut une époque. Souvenez-vous : 

Le maire-adjoint socialiste veut même armer la police municipale. Là, c'est carrément de droite. Remarquez, à Vierzon, toute contradiction à la majorité est de droite. C'est pour ça que ça ne file plus trop doux depuis quelques mois...

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L
Lusor
23/01/2023 09:29
Laignel ne veut pas non plus de caméra à Issoudun. Beaucoup d'affaires sont pourtant résolues par ce biais à condition de les adapter désormais à la vision nocturne évidemment.
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L
LoL Le retour
22/01/2023 10:47
Je vois que le cul entre deux chaises c'est vraiment pas facile chez nous, je préconise le banc ,c'est plus confortable et surtout pratique , non?? :-)
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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