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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le président de la CDC veut porter un projet ambitieux, sérieux, j'ai pleuré !

Publié par vierzonitude sur 27 Janvier 2023, 14:53pm

Le président de la CDC veut porter un projet ambitieux, sérieux, j'ai pleuré !

Ce matin, à la lecture de mon site d'informations préféré, voilà que cette phrase me fouette le sang. Bilan : une hausse des pulsations cardiaques jusqu'au déraisonnable.

Je me dis alors, enfin, ça y est, nous sommes sauvés. Le président de la communauté de communes va, en 2023, porter un projet ambitieux. Franchement, j'ai eu les larmes, une légère humidité mais une humidité tout de même. Je me suis, dès lors, senti, d'une rare reconnaissance envers cet homme, qui alors que je n'avais que neuf ans, dans ce monde injuste, devenait maire-adjoint. Il n'avait que 24 ans.

Et là, 46 ans plus tard, il pinçait la corde sensible du Vierzonnais que je suis en affirmant, tout de go, comme un chevalier prêt à affronter son ennemi sous son heaume, "il est primordial d’agir et de porter un projet ambitieux." Les larmes à nouveau.

Tremblant d'une singulière émotion, je poursuivais ma lecture, friand de ces pépites semées sur le chemin de l'avenir. "Dans cette situation de crise, je vous le dis franchement, je ne comprends pas que ceux qui nous gouvernent décident le recul de l’âge de la retraite." C'est vrai, pourquoi un gouvernement déciderait seul du recul de l'âge de le retraite lorsque notre président éternel le fait lui-même pour son compte ?

"Avec des créations d’emplois, à travers le développement de la zone des Fours de Massay et du parc technologique de Sologne, notamment avec le projet de plateforme logistique Virtuo « qui doit générer 300 emplois." Mais oui, bien sûr, l'ambition, c'est détruite l'environnement pour créer des emplois. J'ai su que l'altitude qu'il avait atteint ne pouvait pas être égalé : je n'étais qu'un piètre penseur.

"L’élu se réjouit également qu’un « permis de construire a été déposé la semaine dernière pour une station-service de distribution d’hydrogène", tout près du site de Virtuo." Bon sang, l'hydrogène qui suffira à mon bonheur, plus de doute, je me sentais soulevé d'une étrange vague. 

"Nous ferons de ce lieu (NDLR : le B3) un centre de formation supérieure incontournable, promet-il, avant d’annoncer que « d’autres opportunités autour de la formation et de la vulgarisation scientifique sont aussi en cours d’études". J'ai le souvenir de ce succès incontestable d'écoles parisiennes qui avaient failli faire venir des élèves à Vierzon. Comment ne pas être tenté d'un nouvel échec ?

Je me souviens encore de ce choc, lorsque j'avais lu, également cette promesse étonnante :

Comment ne pas être rassuré vraiment ? 

 

 

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O
Oui
28/01/2023 10:45
Visiblement, il souhaite commencer une deuxième carrière... de comique ! Qui peut encore prendre ses paroles au sérieux ? En retraite, vite !!! Il a déjà dix ans de retard par rapport à ce que défend son parti.
Répondre
L
LoL Le retour
02/02/2023 10:53
Bonne idée, le jour ou la terre se fera attaquer par des extraterrestres , on pourra enfin l'embaucher sérieusement, pour nous les tuer à coup de blaguounettes!! ;-))
V
Vierzonnais du Groland
27/01/2023 16:39
Moi aussi, j'ai plein de grands projets avec l'argent des contribuables! Moins avec le mien, malheureusement!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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