La ville de Vierzon a beau être à gauche depuis 2008, elle n'en est pas moins de droite quand il s'agit de taper sur ses concitoyens. Toutes les augmentations que les élus ont acté sont bien évidemment de la faute des autres, surtout du gouvernement. Hausse des impôts fonciers et hausse de l'eau, mais n'accablez pas les élus vierzonnais, ils n'y sont pour rien bien sûr.
On s'aperçoit donc que la gauche n'est pas un bouclier contre les hausses. Pire : elle privilégie le sport avec une subvention de 200.000 euros pour un seul club mais refuse d'augmenter l'aide à la scolarité. La solidarité de la municipalité a ses limites.
Ainsi, nos élus veulent nous faire prendre des robinets pour des lampadaires. Lu dans la presse locale, cette pépite : "avant que l’on ne reprenne la gestion de l’eau, le prix était de 4,09 euros le mètre cube (hors abonnement), et il sera de 4,15 euros le mètre cube pour 2023 », soit seulement 6 centimes de plus en 13 ans", nous explique-t-on. En clair, la municipalité municipalise le prix de l'eau pour en contenir les tarifs.
Mais, au fur et à mesure du temps, elle s'aperçoit qu'elle doit augmenter le prix de l'eau en même temps que la facture des impayés s'allongent. Pourquoi payer ? C'est la ville qui rince !
Et là, on ose nous expliquer que le prix de l'eau en 2023 est de 4,15 euros le mètre cube alors qu'il était de 4,09 euros le mètre cube il y a treize ans quand Véolia était le prestataire. Et nos élus osent nous dire que finalement, entre le prix de Véolia et celui de la ville, il y a seulement 6 centimes d'augmentation.
Sauf qu'en 2008, les électeurs ont voté pour la gauche parce qu'elle nous promettait un prix de l'eau inférieure à Véolia. Et si la société privée avait continué d'exploiter l'eau, sommes-nous si sûrs que le prix sera plus élevé que 4,15 euros par mètre cube ? Donc, la ville donne raison au prix de l'eau que Véolia tarifait puisqu'elle même s'est adonnée à plusieurs augmentations, y compris la dernière en date de plus de 7% !
C'est là où la gauche ne peut pas faire autrement que ne plus être de gauche ! Ou de faire croire qu'elle l'est face aux autres qui sont de droite. Pour justifier ces augmentations, bienvenue dans la réalité, les élus sont prêts à comparer des choux avec des navets. En attendant, les 3.591 personnes qui ont voté pour la majorité doivent se mordre les doigts. Les 14.455 personnes qui n'ont pas voté pour elle ou se sont abstenues ont bien senti qu'il y avait un loup...