Pendant que les syndicats mobilisent contre la réforme des retraites (ils ne veulent pas de la retraite à 64 ans), deux médecins retraités, dans le Cher, ont repris leur activité. Et là, aucun syndicat pour crier au scandale, aucun élu socialiste pour dénoncer cette horrible exploitation qui oblige les retraités à se remettre au travail ! Surtout à 70 ans comme c'est le cas d'un des deux médecins.
Pourtant, c'est bien le président socialiste de la région Centre-Val-de-Loire, qui a inauguré une maison de santé pluridisciplinaire à Nérondes où deux médecins retraités exercent, certes pas à temps complet, mais exercent quand même. Que des médecins retraités, septuagénaires, soignent des actifs qui refusent de partir à 64 ans, ça semble tout à fait normal pour les mêmes qui défilent dans la rue pour la retraite à 62 ans.
Qu'un médecin vierzonnais recule deux fois son départ à la retraite par manque de praticiens, pareil, aucun syndicat ne s'en est ému. Il y a donc une France à deux vitesses : ceux qui veulent conserver leurs avantages mais ne les reconnaît pas aux autres, notamment les médecins qui, eux, c'est tout à fait normal, bossent jusqu'à point d'âge pour soigner des plus jeunes qu'eux.
Ceci pour apporter la contradiction dans une société qui protège ses propres avantages, ce qui est normal, mais oublie que les autres peuvent en avoir aussi. Le P.S peut toujours défiler dans les rues contre la réforme, c'est tout de même le P.S qui vient de salarier deux médecins qui avaient pris leur retraite. Comme à Vierzon : le centre de santé est devenu l'annexe des médecins qui ont pris leur retraite.