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Vierzonitude

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Des tarifs ? Pas du tout, une démarche artistique labellisée !

Publié par vierzonitude sur 5 Février 2023, 11:14am

Des tarifs ? Pas du tout, une démarche artistique labellisée !

Comment n'y avons-nous pas pensé plus tôt ? Il ne s'agit pas là d'une simple question de tarification à la sauvette, sous un porche vierzonnais. Pas du tout. Mais d'une démarche artistique !

En effet, depuis le 24 janvier 2023, le label 100% EAC (éducation artistique et culturelle) a été attribué par la Préfète de région et le recteur d’académie pour une durée de cinq ans renouvelables à la ville de Vierzon. Elle acquière ainsi ce statut de première ville lauréate à obtenir le label 100% EAC pour la région Centre-Val de Loire.

Et nous avons là le fruit d'une expression purement artistique et culturelle puisque les jeunes de la Mission locale au Forum République, ont ce spectacle sous le yeux. 

On apprend que la ville s'est ainsi "portée officiellement candidate au label au printemps 2021, seule collectivité à avoir entrepris cette démarche pour la région pour l'année 2022. Après instruction conjointe, les services déconcentrés (rectorat et direction régionale des affaires culturelles) ont émis un avis favorable afin de soutenir ce territoire qui s'engage, et qui mérite d'être valorisé dans sa démarche et ses efforts pour lui permettre à moyen terme d'évoluer, et de construire une politique encore plus ambitieuse et opérationnelle."

D'où l'apparition de ces théories mathématiquo-artistiques pour lesquelles on admet que si 10E 2g, alors 20E 4g ce qui sous-entend, bien sûr que 10g 50.                                                                              

"La labellisation va permettre la mise en œuvre de propositions concrètes pour l’EAC (ateliers et projets avec les écoles primaires, résidence artistique en crèche, ateliers et résidence en collège, enseignements artistiques pour les lycées etc)." Nous sommes impatients.       

L'EAC est une priorité  du ministère de la Culture, apprend-on sur le site dudit ministère.

"Dans l'objectif de contribuer à une formation humaniste, permettant aux jeunes de réaliser un accomplissement personnel autant que social et citoyen, la ministre de la Culture, en étroite collaboration avec les autres ministères, a porté une attention prioritaire dans le cadre de sa feuille de route à l’Éducation et l'éveil artistique et culturel.

La charte nationale pour l’EAC s'appuie sur trois piliers : la rencontre des œuvres, des artistes et professionnels de la culture ; la pratique culturelle ou artistique qui offre un espace privilégié d’expression, créée du lien et favorise les dynamiques collectives, confortant la confiance en soi des enfants et des jeunes et l’acquisition de connaissances réconciliant expérience sensible et exercice de la raison."

Rien de plus à ajouter.
 

 

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L
LoL Le retour
05/02/2023 21:45
Ah ben, si c'est le ministère de la Culture de la beuh qui valide les lieux comme le joli coin culturel de Vierzon, et bien on ne va pas tarder à voir dans peu de temps hélas , les écoliers du quartier, fabriquer lors des cours de travaux manuels, de longs colliers de nouilles en papier collés à la salive, afin de passer à l'école supérieure grâce aux bonnes notes récoltées. ;-)
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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