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Vierzonitude

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Maison de Célestin Gérard : des travaux attendus payés par le contribuable oui

Publié par vierzonitude sur 21 Février 2023, 11:17am

Maison de Célestin Gérard : des travaux attendus payés par le contribuable oui

Un petit commentaire, ce matin, sur le blog de Vierzonitude, à propos de l'échec, par la ville, de la vente de la maison de Célestin Gérard, nous a mis la pouce à l'oreille : "Donc au final c'est nos impôts qui paieront les travaux pour l'utilisation par un privé !"

En décembre dernier, Boris René, élu de la majorité avait également déclaré, au conseil municipal : "Juste quelques menus travaux à prévoir et un loyer en face qui permettra de couvrir les travaux pendant quarante ans."

Etonnant qu'aujourd'hui, un élu et un citoyen, trouvent gros que le contribuable vierzonnais va payer des travaux pour l'utilisation par un privé ! Mais qu'a-t-on fait avec l'installation du bowling ? Le contribuable a tout payé, sauf le mécanisme du bowling. Que fait-on en ce moment avec le campus numérique ? Les subventions de l'Etat, de la région, du département, c'est aussi l'argent du contribuable.

Pourquoi nous rétorquer quand on soulève ce fait que le bowling et l'école privée qui s'installera dans le campus paieront des loyers ? Le locataire de la Maison de Célestin aussi. Pas sûr que les loyers régleront le coût des travaux en moins de quarante ans.

Que fait-on avec le subventions distribuées chaque année ? N'est-ce pas le contribuable qui participe à la vie du foot, du rugby et des autres associations sportives parce que les associations culturelles sont beaucoup moins gâtées. On sait que cet argument fera partie de la panoplie des élus rancuniers d'avoir perdu une bataille. Mais la ville doit assumer ses choix : cette maison fait partie du patrimoine historique. Dont acte.

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L
Le vierzonnais
21/02/2023 18:42
Quand on est pas cohérent, il ne faut pas s'étonner de manquer de crédibilité. Les mécontents peuvent démissionner mais j'en doute. Et n'oublions pas que la vente aurait pu avoir lieu, pour rappel le mieux disant était le collectif. Si la Mairie a reculé, c'est bien qu'il y avait anguille sous roche. Pour preuve Madame La Maire ne s'exprime pas et aucune transparence sur la nouvelle estimation des domaines. Encore une fois, ravi que cette belle bâtisse reste dans le giron municipal.
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T
tenirbon
21/02/2023 13:33
Je le redis, le problème est qu'à Vierzon nous sommes de moins en moins nombreux à payer des impôts, les néo vierzonnais sont souvent locataires (donc pas de TF) et pas assujettis à l' IR
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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