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Vierzonitude

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Nous ne critiquons pas Vierzon, nous la défendons

Publié par vierzonitude sur 1 Février 2024, 09:28am

Nous ne critiquons pas Vierzon, nous la défendons

Dissipons un malentendu : Vierzonitude ne critique pas Vierzon, ce blog défend Vierzon, avec la même légitimité malheureusement que ceux qui y portent atteinte. Il n'y a que les militants endoctrinés par les bonnes paroles de leurs élus pour tomber dans le panneau et répéter, comme de gentils perroquets, que tous ceux qui s'opposent à la politique municipale actuelle sont des dénigreurs, des critiques et, suprême conclusion, des anti-communistes primaires. 

Depuis sa naissance, il y a treize ans, Vierzonitude défend cette ville, ce qu'elle était qu'elle n'est plus, ce qu'elle était et ce qu'elle est devenue, ce qu'elle pourrait être et qu'elle n'est pas. La ville idéale n'est pas ce laboratoire politicien dans lequel les partis politiques l'ont enfermé, depuis des décennies. Qu'en-est il ? Plus de dix mille habitants sont partis. La dégradations est notable, les projets bancals, mal aboutis. Les élus n'aiment pas cette ville comme Vierzonitude, ils s'en servent de rampe de lancement.

A 25.000 habitants, Vierzon est devenue un village géré comme une mégapole pour flatter les instincts mégalos de nos élus qui croient ainsi avoir de grandes responsabilités. Des erreurs historiques ont été commises que Vierzonitude rappelle à l'envi parce qu'elles n'ont pas servi de leçon. La mégalomanie a accouché d'une verrue urbanistique majeure : le Forum république. d'une autre en périophérie : l'Orée de Sologne (sous une municipalité différente). D'un traumatisme : le festival Pulsar 80 où la musique a vraiment explosé.

Depuis la fusion des quatre Vierzon, la ville n'a jamais été finie, ni dans le gros œuvre, ni dans les détails. On nie farouchement le passé vierzonnais, son ADN n'est pas que la grève et le drapeau rouge, c'est plus profond. Alors non, Vierzonitude ne critique pas cette ville, ce blog la défend parce que la voir ainsi, aux mains de gens qui s'en désintéressent, on ne peut pas faire autrement que mettre en avant les erreurs, les contradictions, les non-dits, les projets couteux, les poubelles qui traînent. Nos détracteurs peuvent dire ce qu'ils veulent, n'empêche que Vierzonitude a plusieurs fois fait reculer cette municipalité. 

Vierzonitude est justement ce que Vierzon ne possède pas : une contradiction constructive, n'en déplaise à nos oiseaux de mauvaise augure éternels qui trouvent que leur action est merveilleuse et que celles des autres est désastreuse quand elles ne servent pas leur ambition. N'en déplaise aux militants "gavés comme des oies" pour paraphrasder un membre du PCF, et qui ne voient plus Vierzon comme elle doit être. Cette ville mérite un meilleur traitrement. Vierzonitude pointe les symptômes.

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Commenter cet article
S
Simara
01/02/2024 13:05
La critique doit être prise dans plusieurs sens : positive ou négative. Dans les deux cas elle fait progresser le débat et la prise de conscience. Mais l’ indifférence conduit à la passivité et à la soumission. Cela est pire que tout.<br /> Il est vrai que ceux qui sont sujets de critiques négatives n’aiment pas car ils sont trop ancrés dans leur idéologie figée dans le béton du passé stalinien de cette ville.
Répondre
L
Le vierzonnais
27/02/2023 16:33
Et puis comme dit le proverbe "qui aime bien, chatie bien". Nous, on l'aime plus notre ville. Eux n'ont que des intérêts!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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