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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


A toi, lecteur si bienveillant....

Publié par vierzonitude sur 18 Juin 2023, 15:53pm

A toi, lecteur si bienveillant....

On a reçu ça en commentaire...

"Toujours la critique facile notre cher Rémy. A quand un blog avec des propositions concrètes et chiffrées avec une étude de marché et des chiffres réalistes sur les bienfaits pour Vierzon."

​​​​​​Pourquoi ne posez-vous pas à ceux qui, élus, prennent des décisions comme la construction de la plateforme logistique géante ou les retombées chiffrées du campus numérique ? Étonnant que vous soyez muets à leur sujet alors que ce sont eux qui ont le pouvoir, ce blog ne fait que le subir...

"Car rien de plus facile que de critiquer."

Pourquoi lorsque nos élus critiquent par exemple le pouvoir en place, ils seraient légitimes mais qu'un blog ne le serait pas ? 

"N'hésites pas à monter une liste pour les prochaines municipales tellement ton programme sera intéressant."

Bonne idée les prochaines municipales ! Et comme vous êtes devin, un devin engagé, petite marionnette et petit perroquet de ceux qui ne veulent pas se mouiller en m'interpellant eux-mêmes, vous avez deviné que mon programme sera intéressant. Merci.

"Tu vas dire que tu n'es pas un homme politique, mais en critiquant tout et tout le temps ce n'est pas non plus du journalisme."

Vous vous égarez comme vos copains. Je ne suis pas un homme politique car je ne suis pas élu donc l'électeur ne me nourrit pas, le contribuable non plus. Et ce blog est un blog citoyen et non pas du journalisme. L'avantage par rapport à certains politiques c'est que j'ai au moins un métier.

"Tu te vantes d'un blog qui est beaucoup lu, mais c'est uniquement parce qu'on est plusieurs à ne pas vouloir qu'il y est des âneries de dites chaque jour et on se tient informé de ta désinformation comme on surveille un enfant prêt à faire des bêtises. Rien de +"

Vous nourrissez alors l'audience de ce blog sans le vouloir. Intéressant. Mais vous n'êtes pas que plusieurs, rassurez vous, il y en a beaucoup d'autres et ça vous ennuie.

​​​​​​Maintenant, la désinformation à laquelle vous faites allusion n'est pas de mon côté. Mais aveuglé par votre militantisme, vous êtes prêt à avaler n'importe quoi. Mais vous revenez quand même à ce que ce blog pour vérifier jusqu'où il peut avoir raison. Et justement ce blog surveille les bêtises des autres, ces autres dont vous faites partie à lire votre prose. Les vipères sont nombreuses cette année. 
 

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A
AR
19/06/2023 16:39
d'un lecteur anonyme ?
Répondre
A
AR
19/06/2023 16:38
je suis souvent en désaccord avec Rémy Beurion , mais je déteste la façons de faire de ce lecteur avec perfidie du genre " qu'ess tu proposes toi ! " donc si vous ne proposez rien , et de CONCRET ! alors vous n'avez pas le droit a la parole. Désolé mais ce n'est pas parce qu'on est pas élu qu'il faut fermer sa g. . . Et le droit a la critique " camarade " , tu connais ???
Répondre
M
MICHEL LAIR MICHEL
19/06/2023 10:42
Merci Rémy de tenir les lecteurs informés des agissements de nos élus. Les vierzonnais sont de plus en plus nombreux à regretter une forme d'oligarchie locale avec des élus qui prennent des décisions susceptibles d'être lourdes de conséquences dans l'avenir pour les contribuables. La gestion communale devrait être plus transparente et se limiter aux domaines de compétence habituels d'une commune. Des concertations citoyennes devraient être organisées pour les grands projets impactant l'avenir de notre ville.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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