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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Aimons Vierzon répond au camarade adjoint aux sports

Publié par vierzonitude sur 26 Juin 2023, 19:43pm

Monsieur Camarade, adjoint aux sports,

Vous déclarez dans un commentaire, sur la page facebook de Vierzonitude : "Je suis de gauche et je l'assume. Contrairement au mouvement qui se prépare "Aimons Vierzon" se disant d'aucun parti. Généralement quand les personnes se disent "ni de droite ni de gauche" elles ne sont surtout pas de gauche."

Mettons votre mépris sur la faible épaisseur de votre cuir politique. Et votre autoritarisme, sur vos mauvaises fréquentations politiques. Une fois de plus, la gauche qui ne doit pas être vraiment ravie que vous la représentiez, n'attendait que vous pour confirmer son sectarisme.

En dehors du parti que vous représentez et de l'autre qui vous nourrit, en dehors de LFI et du PCF, il n'y a donc pas de gauche. Vous vous octroyez, comme vos semblables politiques, le monopole de la pensée de gauche, mais elle n'est qu'unique en définitive et vous êtes, malgré vos jeunes années, déjà vieux intérieurement.

Ainsi, qui n'épouse pas vos convictions pas vraiment convaincantes, n'existe pas politiquement. C'est justement ce contre quoi Aimons Vierzon se bat : la politisation du moindre brin d'herbe vierzonnais, du moindre caillou vierzonnais, de la moindre initiative vierzonnaise. Vous ne savez rien de mon histoire personnelle, donc rien de mes propres convictions. Il ne s'agit pas de payer une cotisation à LFI et de manger dans la main du Parti communiste pour se croire de gauche.

Pour votre orgueilleuse gouverne, sachez que mon père bossait à l'usine, qu'il a fait grève six mois pour ne pas qu'on la lui vole, qu'il touchait un salaire de misère, et une retraite proportionnelle, qu'il partait chaque matin en Mobylette, été comme hiver, pour gagner sa croûte.  Alors, vos leçons de gauche, voyez vous, elles devraient s'arrêter où commencent le respect qu'un élu doit avoir pour les autres.

Ma conviction profonde n'est ni de droite, ni de gauche, elle est Vierzonnaise, humaine, citoyenne, pratique, elle n'a aucun totem devant lequel s'agenouiller, aucun dogme auquel répondre, elle s'appelle la liberté de penser. Et ma liberté de penser me souffle à l'oreille que la prétention n'est pas seulement un pêché de jeunesse, mais un défaut plus profond.

Vous ajoutez : "J'espère que vos projets ne seront pas au même niveau que votre blog. Sinon, j'aurais mal pour ma ville natale que j'aime tant." Non, vous n'aimez pas votre ville, vous aimez ce qu'elle vous permet d'être, vous aimez le statut qu'elle vous a permis, vous aimez le suivisme, la liesse collective, car si vous aimiez Vierzon, vous accepteriez que d'autres pensent différemment que vous, vous accepteriez la critique, le débat, vous accepteriez même d'essayer de me faire changer d'avis.

Mais avec vos postures rétrogrades, vous n'incitez ni à l'engagement politique, ni à grossir le fleuve de gauche. Et surtout, vous surestimez votre légitimité en tentant de sous-estimez la mienne. Vous ne respectez pas l'adversaire. Pourtant, vous êtes adjoint aux sports.

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C'est affligeant d'avoir un tel niveau, nous dit notre maire adjoint aux sports
Et si on redonnait vraiment une âme aux quatre grands quartiers de Vierzon ?
Commenter cet article
D
Dudule
01/07/2023 22:58
Qui rédige cet article ???? <br /> <br /> Au départ, à l'évidence, "Vierzonitude" ou encore "Aimons Vierzon".<br /> <br /> OK.<br /> <br /> Plus loin, au détour d'une phrase, il est question de "MON histoire personnelle" puis "MON père bossait à l'usine"......<br /> <br /> Le formalisme (et je n'évoque QUE la forme!) de cet article en prend un coup me semble-t-il ?<br /> <br /> Non ?
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A
Amar Adjadj
27/06/2023 16:29
Vite un débat Maire adjoint au sport versus Vierzonitude sur Radio Tintouin!<br /> Ça feraitle buzz!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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