Après l'affaire des écoles rénovées à la Décale pour plus de 425.478 euros sans aucun élève à la rentrée, voici l'affaire Algosup, "pas encore en mesure de délivrer des diplômes Bac+5, des parents et étudiants inquiets", titre la presse locale.
Et ça tombe mal : l'article arrive au lendemain de l'inauguration du campus numérique dans le B3 de la Société Française et efface le petit bijou que voulait faire reluire nos élus.
Le campus numérique, avec Algosup, c'est 4 millions d'euros avec des financements de l'État à travers le fonds friche (949.691 euros), la dotation d'équipement des territoires ruraux et la dotation de soutien à l'investissement local (800.000 euros) ; du Département du Cher (450.000 euros) et de la Région Centre-Val de Loire (700.000 euros).
Il y aura de la place à la rentrée 2023-2024 de l'école privée à 9.500 euros par an, dans l'amphithéâtre (150 places). L'école a actuellement 35 élèves et entre 10 et 15 pourraient partir, selon la presse locale.
La concomitance entre l'inauguration en grande pompe du campus numérique et la sortie de cet article va sans aucun doute déchaîner les passions et on entend déjà d'ici, les contempteurs crier au complot.
Mais nos élus de gauche seront sans aucun doute sensibles aux difficultés de ces familles qui doivent payer une année scolaire 9.500 euros, une autre a emprunté 50.000 euros et se retrouve endetté.
Etonnant que dans cette ville qui prône la gratuité et les services publics, on mobilise 4 millions d'euros pour une école privée. Rien n'est trop beau pour la contradiction politique.