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Vierzonitude

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La plateforme géante et d’autres entreprises vont accentuer le problème des poids-lourds

Publié par vierzonitude sur 1 Juin 2023, 14:34pm

La plateforme géante et d’autres entreprises vont accentuer le problème des poids-lourds

Le responsable du projet Virtuo mentionne, dans le rapport d'enquête du commissaire-enquêteur, que "la gratuité de l’autoroute entre les deux péages demeure une suggestion qui pourrait avoir un impact bénéfique pour les liaisons vers le ferroutage." 

Fascinant ! Voilà un promoteur qui va faire exploser le nombre de poids-lourds dans une zone donnée et demande aux autres de réduire son propre trafic. A-t-il envisagé de dédommager la société autoroutière ? Nous n'avons rien lu à ce sujet...

"Le responsable du projet rappelle que la présence d’un embranchement ferroviaire est une des raisons du choix du projet à Vierzon." Oui il se situe aux Forges, à l'autre bout de la plateforme et la seule façon que les poids-lourds ne se déversent pas dans les rues des Forges, c'est d'obtenir la gratuité entre le péage nord et le péage des Forges...

Le responsable du projet explique comprendre "les inquiétudes existantes notamment sur la route RD 926 et les voies desservant la ville. Mais il s’agit d’actions sur le domaine public qui ne peuvent être du ressort du responsable du projet." 

En gros, débrouillez-vous ! 

Le responsable du projet suggère "des limitations et des signalisations adaptées vers ces routes depuis le nouveau giratoire d’accès à la plateforme. Le responsable du projet rappelle la convention entre le Conseil départemental et la Communauté de communes pour la réalisation du giratoire qui sécurisera les accès des poids lourds du site. Il estime que les conditions d’accès de ces poids lourds depuis le site vers les autoroutes restent de la responsabilité du gestionnaire de la RD 926."

Mesures indispensables à cause d'une "augmentation du trafic tant routier que des personnes." Ah bon, sans blague !

Le commissaire-enquêteur préconise "le réaménagement de la route d’Ainset, prévu dans la convention entre le Conseil Départemental et la communauté de communes", au frais du contribuable donc.

Ajoutons "une liaison douce entre la partie urbaine de la ville et la forêt domaniale de Vierzon".

Le commissaire-enquêteur ajoute que "la circulation des poids lourds pose, actuellement, d’énormes problèmes pour les accès au nœud routier, à l’embranchement ferroviaire et à la ville ainsi que le stationnement des poids lourds".

- la circulation des poids lourds, de plus de 19 tonnes en transit, sur la RD 926 en direction de Neuvy-sur-Barangeon perdure malgré un arrêté, une signalétique mise en place et des contrôles ;

- l’accès des poids lourds à l’embranchement ferroviaire et à la ZAC du Vieux Domaine se fait principalement par la route du Petit Râteau, puis la rue Eugène Pottier étroite avec une forte déclivité, puis par le RD 2076 étroite dans cette partie avec un trafic important et enfin la RD 60 très large.

Evidemment, cet accès demeure possible et beaucoup plus sécurisant en empruntant l’A71 entre les 2 péages et ensuite les RD 2076 et D60 larges.

- l’avenue du 19 mars 1962 permet d’accéder au centre-ville ;

- les poids lourds stationnent régulièrement à proximité du rond-point de la RD 926 et de la route du Petit Râteau alors qu’il existe un stationnement à proximité de l’échangeur Vierzon-nord de l’autoroute.

Rassurant, "ce projet (NDLR : de plateforme géante) ainsi que l’installation future d’autres entreprises sur la ZAC ne vont qu’accentuer cette problématique surtout que l’accès des poids lourds du site sur la rocade (RD 926) n’est pas du ressort du responsable du projet car il n’est pas gestionnaire de cette route dépendante du domaine public. De plus il est constaté un non-respect des signalétiques mises en place et constatées surtout par les habitants des communes limitrophes concernées ainsi que ceux de Vierzon."

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Commenter cet article
A
AR
06/06/2023 17:11
la plate forme est éloignée de toutes les infrastructures ferroviaires , les Forges , la Gare , le triage de la butte nord. Virtuo devra nous expliquer comment il compte exploiter cet atout
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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