Nos petits potentats locaux ne perdent rien de leurs mauvaises habitudes. A la fois membre du conseil départemental du PCF et élu vierzonnais, l'un d'eux , dans un édito de l'hebdo communiste 18, nous ressert sa vieille lune schizophrénique : "des médias aux ordres". Dans la tête de nos dirigeants vierzonnais, qui n'est pas d'accord avec l'Huma est aux ordres du pouvoir macronien. Un cheminement intellectuel qui ressemble plus à un tuyau d'évacuation sans aspérité qu'à un sentier sinueux qui traverserait des bois et des prairies.
Ainsi, pour la réforme des retraites, les médias étaient aux ordres pour avoir osé écrire que la mobilisation du 6 juin était un échec. Les médias auraient du être aux ordres du PCF en écrivant que ce fut un succès ! Car dès la phrase d'après, notre éditorialiste aux ordres de son propre parti écrit : "certes, elle (NDLR : la mobilisation) a rassemblé moins de monde que le mois précédent."
Et notre plumitif encarté d'y trouver une raison : "mais comment s'en étonner quand les salariés qui ont accumulé les jours de grève depuis janvier voient tomber les retenues sur le salaire en plaine période d'inflation..." Oui, c'est le principe : la grève est un droit, donc qui fait grève n'est pas payé. Mais, attention, là où les médias sont aux ordres, c'est parce que "75% des Français, en moyenne, s'opposent toujours à la réforme."
Dans cet édito, il y a toute la littérature stéréotypée qu'on attend d'un membre du PCF : "régime", "autoritaire", "démocrature", "répression", "possédants." Ce qui est merveilleux, c'est lorsque des critiques sont adressées aux mêmes qui gouvernent cette ville, ils hurlent à l'anti-ceci, à l'anti-cela. Comme si, l'élu local devait être séparé du décideur encarté. C'est aussi pour cela que Vierzonitude continue d'exister : pour mettre le doigt sur toutes ces contradictions.