Voici la 6ème semaine que l'on entame, travaux obligent en bas de la rue Victor Hugo, réfection des trottoirs etc... nous avons un superbe champ de poubelles de toutes tailles, de couleurs différentes, + dépôts de toutes variétés, celles-ci sont en permanence tous les jours 24 heures sur 24 vous ne pouvez pas les manquer ce défilé. Il donne sur l'AVENUE DE LA REPUBLIQUE et en prime un fumet bien spécial !!! normal me direz vous en face nous avons un restaurant ! <br />
quel plaisir cela doit être pour les commerces environnants.... d'avoir sous les yeux ce beau spectacle !<br />
Enfin ! ne vous inquiétez surtout pas, les travaux vont bientôt se terminer (réponse de la mairie de Vierzon ce jour même)<br />
Les poubelles ont remplacé les 2 bacs à fleurs à cet endroit , c'était bien plus agréable ! et esthétique ! d'avoir à l'entrée de l'avenue une jolie décoration mais la mairie de Vierzon les a retirés, la question a été posée à un conseiller municipal lors d'une réunion de quartier, la réponse est restriction d'eau.....<br />
DONC PAS DE BACS, PAS DE FLEURS ! RIEN !<br />
Mais pourquoi dans tous les autres quartiers de Vierzon les bacs à fleurs existent encore ! ARROSAGE ? PAS D'ARROSAGE ?<br />
la municipalité a même végétalisée la place Jacques Brel (pour rappel un vrai four solaire) avec des pots de toutes les couleurs.... et plantes. Les pauvres plantes ont du souffrir avec ces périodes de forte chaleur cet été et sans arrosage (restriction d'eau!)
Joli décor pour ce carrefour des rues de la République et Victor Hugo, agrémenté des odeurs des déchets ménagers auxquelles s'ajoutent celles d'urines qui se dégagent du passage vers le parking Gourdon que nombre de gens indélicats utilisent comme vespasienne. On ne parlera pas non plus des déjections canines. Et tout cela face à un restaurant. Bon appétit !
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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