Si ça continue, dans dix ans, dans vingt ans, on en sera encore à sortir nos petits tracteurs une fois l'an pour les journée du patrimoine et le reste de l'année, ils resteront cachés dans un hangar sordide qui prend l'eau.
Ainsi, deux jours en septembre et une fois tous les deux ans, on dépoussière nos petits tracteurs, nos petites batteuses, notre petit patrimoine industriel et agricole puis on le remballe avec la même indifférence qu'un steak qu'on congèle.
A Vierzon, le patrimoine est figé dans un immobilisme maladif et une aversion pour ce qui est ancien. Ici, on préfère les nouvelles technologies, les classes sans élèves, les zones humides sacrifiées et la politique qui n'a rien à envier aux vieilleries des tracteurs.
On se demande ce qui est le plus contemporain des deux : cette production de machines agricoles qu'on cache aux yeux des gens ou la politique de cette majorité qui n'a jamais évolué vraiment depuis qu'elle est apparue. Alors, continuons à sortir nos petits tracteurs, histoire qu'ils prennent l'air. On ne précise de quel air nous souffrons, nous...