C'est son crédo, les marchands de sommeil, ceux "qui ont laissé pourrir les logements en cœur de ville", lit-on de la bouche de l'ex-maire ce Vierzon, dans la presse locale. U propriétaire qui loue un bien pourri à un locataire ou qui laisse pourrir son bien, est un marchand de sommeil.
Mais des élus qui laissent pourrir une rue entière, c'est quoi ? Des marchands de quoi ? De rêve ? De promesses non tenues ? Parce que c'est bien joli de faire la leçon aux propriétaires qui ne font pas les travaux nécessaires à la location d'un bien décent, encore faut-il que le quartier, la rue, la ville donne envie de le faire ?
Est-ce qu'un propriétaire rue Joffre a envie d'engager des travaux pour louer son bien quand la ville refuse catégoriquement de changer le destin de cette rue ? Quand la ville a abandonné cette rue ? Et il y a tant d'autres endroits dans cette ville que les élus ont laissé tomber.
Alors, faire la leçon aux marchands de sommeil quand soi-même on ne prend pas soin du bien communal qu'est la rue Joffre et l'ensemble du vieux-Vierzon, c'est tout de même légèrement péremptoire. Mais quand la gauche créé un nouvel impôt, il faut bien le justifier d'une manière ou d'une autre.
C'est vrai, les propriétaires ne sont pas des gens comme les autres. Ils font partie de cette bourgeoisie que la gauche vierzonnaise exècre. Et comme le dit un élu d'opposition, qui va-t-on mettre dans ces logements puisque les habitants s'en vont (0,64 habitant par jour quitte cette ville depuis 1975).