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Vierzonitude

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Pont de Toulouse : ce que comprendront les futurs travaux

Publié par vierzonitude sur 12 Octobre 2023, 14:44pm

Pont de Toulouse : ce que comprendront les futurs travaux

Les travaux de réhabilitation du Pont de Toulouse à Vierzon coûteront hors TVA : 1.670.000 euros au Conseil départemental du Cher. Le pont de Toulouse est un ouvrage métallique de 97m de long (2 travées), 12m de large datant de 1911. Il est constitué de deux poutres treillis latérales.

Le hourdis (couche de remplissage constituée de béton coulé en place formant la dalle d'un plancher béton) est constitué de voutains (portions de voûte) en béton armé.

La charpente métallique est en fer puddlé : c'est  que choisit Eiffel pour la tour qui porte son nom. Moins cher que l'acier, le fer puddlé est ainsi plus lourd, ce qui contribue à une meilleure stabilité de l'ouvrage. L'acier, bien que plus résistant, est aussi plus difficile d'entretien.

L'ouvrage permet le franchissement de 13 voies SNCF. 

Le marché des travaux comprendra les tâches suivantes :

- sur la superstructure : rabotage de la chaussée (1000 mètres carrés), dépose de l'étanchéité en place (700 mètres carrés), dépose des trottoirs et bordures (2x97,00m), dépose des garde-corps (2x97m), réfection de l'étanchéité et relevé (1000 mètres carrés), réfection des trottoirs en asphalte (350m²), pose de murets VL (2x97,00m), pose de garde-corps après élargissement de la longrine support (2x97,00m), reprise de la couche de roulement (150 tonnes), pose de joints de chaussée et de trottoirs (26,00m),

- maçonneries : Remise en état des maçonneries des appuis et des perrés.

Les travaux ne comprennent pas la reprise du hourdis béton et la remise en peinture complète de l'ouvrage qui fera l'objet d'un autre marché en 2027.

Les travaux de vérinage/dévérinage, et de mise en œuvre et repli des moyens d'accès et pose de dispositifs de protections seront obligatoirement réalisés sous interruption temporaire de circulation) + consignation de caténaire

L'Ensemble de ces opérations est connu et ne pourra être changé ou modifié.

- période de 3 semaines de 5 nuits consécutives (0 heures-4 heures) du 11 mars 2024 au 30 mars 2024 pour la mise en place de l'échafaudage d'accès à la culée Nord (pas d'accès possible par l'emprise Sncf)

- vérinage le week-end de Pâques du 30 mars au 1er avril 2024

- dévérinage le week end 8 mai/ascension du 8 mai 2024 au 12 mai 2024.

- pose des dispositifs de protection latérale sur toute la longueur de l'ouvrage (2x97,00m) simultanément au vérinage et dévérinage.

- dépose et repli des échafaudages culée Nord, avec éventuelle reprise de maçonneries pouvant démarrer sur la fin du week-end 8 mai/ascension du 8 mai 2024 au 12 mai 2024 et sur le week-end de Pentecôtes du 17 mai au 20 mai.

- dépose de l'ensemble des protections latérales sur une période de 4 semaines de 5 nuits consécutives (0 heures-4 heures) du 2 septembre 2024 au 28 septembre 2024.

Un cheminement piéton sera maintenu sur l'ouvrage pendant toute la durée des travaux.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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