Vous vous souvenez du reportage sur les réseaux de drogue ? Et le fait que Vierzon est apparue comme la tête de pont du trafic en région Centre-Val-de-Loire, avec au passage, une image de ville pauvre, sans travail au passage. Dans le procès-verbal du conseil municipal du 5 octobre dernier, on croise d'étonnantes déclarations de nos élus.
On ne sait pas si François Dumon, élu depuis 1977, président de la communauté de communes, nous prend pour des perdreaux de six semaines. En 46 ans de pouvoir, il aurait eu le temps d'inverser la tendance à Vierzon, sans succès.
Alors, voilà ce qu'il dit : "Vierzon n’est pas montré à sa juste valeur dans les médias, nous passons pour une ville pauvre fuie par l’emploi."
Normal qu'il déclare cela, il se croit responsable de l'emploi à Vierzon. Alors, il se lui-même des lauriers : "Vierzon est parmi les trois meilleures communes de la Région Centre pour ce qui est de la progression des effectifs salariés mais en même temps nous avons le plus fort taux de chômage."
Donc, finalement, si on comprend bien, le chômage ne baisse pas malgré une progression des effectifs salariés ? C'est le syndrome Dumon, le Calimero intercommunal, ce n'est jamais de sa faute.
Pascal Latessa, élu d'opposition a une explication plus limpide : "En cause une politique qui perdure depuis 15 ans. Une politique qui va droit dans le mur, mais que les élus masquent par des chiffres qui les satisfont, à l’instar des chiffres réels et officiels."
Fabien Bernagout, élu aux ordres du Parti, s'en bat le 1,8 million euros de factures d'eau impayés en disant que ce n'est pas énorme : "Il est facile de noircir l’image de la ville et de mettre tous les maux sur le dos des conseillers municipaux. Mais ce reportage nous informe simplement que c’est un phénomène qui n’est pas propre a Vierzon."
Bien sûr, les élus n'y sont pour rien et c'est ailleurs c'est pareil ! Bravo pour cette intervention lumineuse.
Sinon des solutions ? Du même : "peut être aussi par le fait de retrouver une certaine forme de dignité par le travail. Ce reportage nous apporte des réponses. Un jeune explique qu’il préfère dealer quand il voit certains de ses amis BAC+5 être équipiers chez Mc Donald."
D'où la création, à Vierzon, d'une plateforme logistique géante avec des salaires créant des travailleurs pauvres et pour lesquels notre élu est évidemment pour à 200%.
"Notre société est-elle capable de proposer quelque chose d’attrayant pour ces jeunes avant qu’ils ne soient attrapés par le trafic de drogue ? A-t-on encore quelque chose à leur offrir ?"
Un travail d'élu peut-être, ça aide à relativiser qu'une somme de 1,8 million d'euros, ce n'est pas énorme. Ou des emplois sous-payés le long d'une rocade, sur les ruines de treize hectares de zones humides l'avenir selon notre élu.
Zakaria Mouanmir, adjoint à la sécurité : "Il ne faut pas toujours rejeter la faute sur la municipalité. Si les policiers nationaux ne sont pas en nombre suffisant, ce n’est pas à la ville de se substituer au responsabilités de l’État."
Et un rassemblement de soutien à la salle Madeleine Sologne, non, ou ce n'est réservé qu'à l'hôpital de Vierzon ?